Le Brésil et le Chili aussi
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné à sa ministre des Affaires étrangères d'organiser l'accueil de 20.000 réfugiés de Syrie, au moment où l'Europe fait face à un afflux historique de migrants, venus pour la plupart de pays en conflit, comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan.
"J'ai ordonné à (la ministre des Affaires étrangères) Delcy Rodriguez de se réunir avec la communauté syrienne, le Venezuela va accueillir 20.000 Syriens qui se trouvent dans la diaspora syrienne" après avoir dû quitter leur pays, a déclaré lundi soir, au cours d'un conseil des ministres télédiffusé, le chef de l'Etat vénézuélien, fidèle soutien au régime de Bachar al-Assad.
"Je veux que 20.000 Syriens, des familles syriennes, viennent dans notre patrie vénézuélienne", a dit le président, rappelant qu'il y a déjà au Venezuela "une grande communauté syrienne".
Le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a demandé la semaine dernière aux Européens de se partager l'accueil de quelque 200.000 personnes, alors que depuis le début de l'année plus de 360.000 personnes sont arrivées par la Méditerranée.
La Commission européenne va proposer mercredi de répartir entre Etats membres de l'UE 120.000 réfugiés au cours des deux prochaines années. Un projet qui va s'ajouter à la réinstallation de 40.000 migrants annoncée en mai.
Au-delà des frontières européennes, le Québec a annoncé qu'il accueillerait 3.650 réfugiés syriens d'ici à décembre, tandis que les Etats-Unis ont promis qu'il y aurait entre 5.000 et 8.000 Syriens sur le sol américain à l'automne 2016.
En Amérique latine, outre le Venezuela, plusieurs pays se sont aussi dits prêts ces derniers jours à ouvrir leur porte.
Le Brésil est disposé "à accueillir ceux qui, expulsés de leur patrie, voudraient venir vivre, travailler, et contribuer à la prospérité et à la paix du Brésil", a déclaré lundi la présidente Dilma Roussef dans un message vidéo diffusé sur internet.
"En ces temps de difficultés, de crise que nous sommes en train de traverser, nous nous tenons les bras ouverts pour accueillir les réfugiés", a ajouté la présidente du Brésil, qui, avec plus de 2.000 réfugiés syriens, est le pays d'Amérique latine qui a accueilli le plus de ressortissants syriens depuis le début de la guerre en 2011.
Au Chili, le ministre des Affaires étrangères, Heraldo Munoz, a également affirmé que l'accueil de réfugiés était à l'étude. "Le gouvernement est profondément préoccupé par cette situation humanitaire", a-t-il déclaré au quotidien Tercera.
Plus de quatre millions de Syriens ont fui leur pays depuis le début du conflit.