Le ministre espagnol a lancé cet appel de Téhéran où il a effectué une visite de 3 jours.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a appelé mardi à "négocier" avec le président syrien Bachar al-Assad "un cessez-le-feu", faisant valoir que "la paix se fait toujours avec les ennemis".
En visite officielle en Iran jusqu'à mardi, le ministre espagnol a jugé qu'il fallait "négocier" avec le président syrien "un cessez-le-feu partiel, commençant par Alep (nord-ouest de la Syrie), pour arriver à un cessez-le-feu global", dans une interview accordée à la radio Cadena Ser.
"Une des parties (impliquées), c'est le gouvernement de Bachar al-Assad qui personnellement ne me plaît absolument pas (...) mais la paix se fait toujours avec les ennemis, il faudra négocier et arriver à un cessez-le-feu sinon nous allons arriver à une situation humanitaire désespérée".
Le ministre espagnol achevait mardi une visite de trois jours en Iran, principal soutien régional de Bachar al-Assad.
Le ministre a défendu l'option militaire contre l'organisation Etat islamique (EI), ajoutant attendre "désespérément" une décision de la communauté internationale en la matière.
"Avec Daech (acronyme arabe de l'EI), il n'est possible ni de négocier ni de dialoguer, une solution militaire est nécessaire, mais dans un cadre de la légalité internationale", a-t-il dit.
L'intervention doit être légitimée, par exemple via "une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies", a déclaré M. Margallo, dont le pays est actuellement membre non permanent du Conseil.
Mais "si cela n'était pas possible - et il semble que cela ne sera pas car la Russie soutient le gouvernement de Bachar al-Assad (...) -, il nous suffirait d'une décision de l'OTAN, d'une décision de l'Union européenne", a dit José Manuel Garcia-Margallo.
La France et le Royaume-Uni envisagent des raids aériens contre l'EI en Syrie. Le président français François Hollande a annoncé que la France effectuerait dès mardi des "vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie".
Des observateurs soupçonnent les Occidentaux de vouloir prendre pour couverture la lutte contre Daesh pour bombarder les forces gouvernementales.
Avce AFP