25-11-2024 09:20 AM Jerusalem Timing

L’Autriche veut vite renforcer ses échanges avec l’Iran

L’Autriche veut vite renforcer ses échanges avec l’Iran

Le président Fischer a été reçu par le guide suprême d’Iran, l’Imam Ali Khamenei> Un privilège qui n’a pas été accordé aux nombreux responsables occidentaux qui se sont rendus en Iran ces dernières semaines

L'Autriche entend rapidement renforcer ses échanges avec l'Iran, en particulier dans le secteur économique, a déclaré mardi à Téhéran le président autrichien Heinz Fischer, premier chef d'Etat européen à se rendre dans ce pays depuis 2004.
   
Accompagné de plusieurs ministres et de nombreux hommes d'affaires, M. Fischer a souligné lors d'une conférence de presse avec son homologue iranien Hassan Rohani, que l'Autriche avait pour objectif d'arriver "d'ici la fin de l'année à près de 300 millions d'euros" d'échanges commerciaux qui devraient ensuite augmenter.
   
L'Autriche, un pays qui a toujours cultivé de bonnes relations avec la République islamique, compte multiplier par cinq à moyen terme ses exportations vers ce pays, à plus de 1 milliard d'euros, selon la Chambre économique autrichienne.
   
Dans une tribune publiée mardi par le quotidien anglophone Teheran Times, M. Fischer écrit que les domaines de coopération pourront concerner "l'énergie, la technologie environnementale, le tourisme, les infrastructures, l'industrie forestière et la protection civile".
   
L'Autriche et l'Iran ont signé des protocoles d'accord sur l'environnement, la coopération économique, le dialogue politique et le dialogue interreligieux.
   
M. Fischer a estimé que l'accord nucléaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances le 14 juillet dans la capitale autrichienne, Vienne, avait permis d'ouvrir "un nouveau chapitre dans le livre d'histoire des relations de l'Iran avec d'autres pays".
Il ajouté que son pays avait une approche "équilibrée" des relations internationales et accordait "une grande valeur aux droits de l'Homme".
   
Le président Fischer a été reçu en fin d'après-midi par le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, un privilège qui n'a pas été accordé aux nombreux responsables politiques de l'Union européenne (UE) venus à Téhéran depuis la conclusion de l'accord nucléaire.
   
Cet accord prévoit une levée progressive et réversible des sanctions internationales contre l'Iran en échange de son engagement à ne pas se doter de l'arme nucléaire.

La levée des sanctions, attendue à partir de 2016, doit notamment rouvrir les vannes des investissements étrangers en Iran, un pays de près de 80 millions d'habitants aux riches ressources pétrolières et gazières.