Un soldat saoudien tué par des tirs depuis le Yémen. Plus de 26 raids saoudo-US contre Sanaa.

Le médiateur de l'Onu pour le Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a annoncé jeudi la tenue "la semaine prochaine dans la région" de nouvelles "négociations de paix" à laquelle le gouvernement et les forces populaires d’Ansarullah (houthis) ont accepté de participer.

Ces pourparlers porteront notamment sur "un cessez-le-feu et la reprise d'une transition politique pacifique", ajoute un communiqué du médiateur.

Les discussions viseront aussi à "créer un cadre pour un accord sur un mécanisme permettant d'appliquer la résolution de l'ONU 2216", a-t-il poursuivi dans un communiqué publié à New York après s'être adressé par vidéoconférence depuis Ryad à une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.

Elles se tiendront "la semaine prochaine dans la région", à une date et un lieu "qui seront annoncés dans les prochains jours", selon lui.

La capitale omanaise avait accueilli ces derniers mois des discussions entre le médiateur de l'ONU et des représentants de l’armée yéménite et Ansarullah.

Plus de 26 raids contre Sanaa

Entre-temps, plus de 26 raids aériens ont secoué dans la nuit de jeudi à vendredi différentes régions de la capitale Sanaa. Selon des sources locales, Plusieurs domiciles ont été endommagés, et plusieurs citoyens blessés.

De fortes explosions ont également secoué vendredi matin, le quartier Al-Hassaba, dans le nord de la capitale Sanaa, où une base militaire de l’armée a été visée par deux raids aériens menés par la coalition saoudo-américaine, ont rapporté des témoins.

La guerre saoudo-américaine contre le Yémen a fait près de 4.500 morts depuis le 26 mars, selon l'ONU.

Alors qu’il est question de 5088 martyrs, dont 733 enfants et 658 femmes, selon un bilan des victimes publié par le site d’information yéménite Ansar-Allah.

Un soldat saoudien tué par des tirs depuis le Yémen

Face à ces agressions, les forces yéménites ont poursuivi leur attaque contre les positions saoudiennes à la frontière.

L’armée et Ansarullah ont bombardé jeudi soir les bases militaires saoudiennes à Zahrane Assir, entrainant la fuite des militaires saoudiens à bord de leurs blindés.

Une salve de roquettes yéménites ont également visé la base de Khoba à Jizzane. Plusieurs soldats saoudiens ont été tués ou blessés. Les ambulances ont été dépêchés sur le lieu de l’attaque pour évacuer les morts et les blessés, a précisé le site Ansar-Allah.

Dans ce contexte, le porte-parole du ministère saoudien de l'Intérieur a reconnu jeudi la mort d’un soldat saoudien par des tirs en provenance du nord du Yémen.

L'homme a rapidement succombé à ses blessures lorsque son poste-frontière, dans la région de Jizane (sud), a été la cible de tirs nourris provenant du territoire yéménite, a indiqué le porte-parole, cité par l'agence officielle Spa.

Sa mort porte à au moins 60 le nombre de soldats tués à la frontière avec le Yémen depuis que l'Arabie saoudite a pris, fin mars, la tête d'une coalition arabe sous prétexte de soutenir le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi contre les l’armée et Ansarullah.

Dix autres soldats saoudiens déployés au Yémen ont été tués dans une attaque d’Ansarullah au missile le 4 septembre. L'attaque contre leur base dans la province de Maareb, à l'est de la capitale Sanaa, avait aussi coûté la vie à 45 militaires des Emirats arabes unis et cinq de Bahreïn.