24-11-2024 10:38 AM Jerusalem Timing

Syrie: pas "d’alternative" au pouvoir syrien, estime Moscou

Syrie: pas

Selon le président américain, la stratégie de la Russie en Syrie consistant à soutenir les autorités syriennes était "vouée à l’échec"

Le Kremlin a estimé samedi qu'il n'y avait pas d'"alternative" au pouvoir syrien pour lutter contre la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique -EI), rejetant les critiques du président américain Barack Obama sur la stratégie russe en Syrie.
   
Vendredi, le président Obama a estimé que la stratégie de la Russie en Syrie consistant à soutenir le régime de Bachar al-Assad était "vouée à l'échec".
   
Les critiques américaines "ne sont absolument pas nouvelles", lui a répondu samedi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que la Russie "les avait déjà entendues".
"Malheureusement, jusqu'à présent personne ne peut de manière compréhensible expliquer quelle serait l'alternative au gouvernement syrien légitime pour assurer la sécurité dans le pays, lutter contre l'avancée de l'EI et assurer l'unité du pays", a lancé M.Peskov, cité par les agences de presse russes.
   
Alliée indéfectible du président syrien Bachar al-Assad, la Russie s'est toujours opposé à son départ, appelant la coalition internationale menée par les Etats-Unis à coopérer avec l'armée syrienne régulière pour mieux coordonner ses frappes contre l'EI.
"C'est peut-être le plus important des postulats, le point de départ essentiel, celui dont découle la position de Moscou: nous considérons qu'imposer une quelconque décision au peuple syrien est inacceptable et dangereux", a déclaré M. Peskov.
   
Le président russe Vladimir Poutine a, à de nombreuses reprises, estimé qu'il fallait respecter la souveraineté du pouvoir syrien.
   
Depuis plusieurs jours, les tensions sont vives entre Moscou et les Etats-Unis sur le dossier syrien, Washington reprenant à son compte les accusations israéliennes contre Moscou de déployer du matériel et des soldats russes près de Lattaquié.
Alors que Moscou a admis avoir toujours aidé le pouvoir syrien sur le plan militaire et humanitaire, et a démenti tout renforcement de sa présence militaire en Syrie.
   
Ce samedi, deux avions russes transportant une aide humanitaire ont atterri samedi en Syrie, selon l'agence officielle syrienne Sana. la Bulgarie, apparemment à la demande américaine avait refusé de les laisser survoler son territoire.
De plus, des responsables américains rendaient compte de deux navires de débarquement de chars russes qui sont arrivés au port méditerranéen de Tartous, où la Russie dispose d'une base permanente .

Une stratégie vouée à l'échec

Vendredi , le président américain a estimé que la stratégie de la Russie en Syrie consistant à soutenir les autorités syriennes était "vouée à l'échec".

"La Russie partage avec nous la volonté de lutter contre l'extrémisme violent", a expliqué M. Obama depuis la base militaire de Fort Meade (Maryland, est des Etats-Unis).
"S'ils sont prêts à travailler avec nous et les 60 pays de la coalition, alors il y a une possibilité d'un accord politique de transition", a-t-il expliqué.

"La mauvaise nouvelle est que la Russie continue à croire qu'Assad est quelqu'un qui mérite d'être soutenu", a-t-il ajouté, promettant de faire passer un message clair à la Russie: "Vous ne pouvez continuer à appliquer une stratégie qui est vouée à l'échec".

Le dirigeant syrien est "destructeur pour son propre peuple", a prétendu Obama, estimant qu'il transformait son pays en une zone qui attire "les takfiristes de toute la région".

Il est à noter qu’au début de la crise en Syrie, Occidentaux et monarchies arabes et certains voisins de la Syrie ont facilité l’entrée des miliciens takfiristes dans différentes régions syriennes sous prétexte de combattre le président Assad.

 

 

Avec AFP