« la guerre au Yémen évolue de mal en pis surtout que lorsque le pays semble plonger dans une guerre de longue haleine alors que la coalition menée par l’Arabie saoudite agit de manière folle ».
Selon la revue The Economist « la guerre au Yémen évolue de mal en pis surtout que lorsque le pays semble plonger dans une guerre de longue haleine alors que la coalition menée par l'Arabie saoudite agit de manière folle » a rapporté la chaine satellitaire iranienne alalam.
La revue poursuit son analyse en affirmant que « le nombre de victimes civiles cause à la coalition la perte du soutien de ses alliés combattants sur le terrain, composés de tribus et d’éléments qui se sont détachés de l'armée yéménite en plus des insurgés (notamment des Frères musulmans et Al-Qaïda)."
Le rapport souligne que « les efforts déployés dans les négociations de Amman ont échoué et cet échec s’est confirmé par ce qui s’est passé à Maarib a confirmé. Mais, le problème réside dans l’absence de toute pression internationale, comme c’est le cas dans d'autres conflits dans la région. Ainsi, si les Etats-Unis sont très insatisfaits de la manière dont leurs alliés mènent la guerre du Golfe, il n’empêche qu’ils sont soucieux de réparer leurs relations avec eux surtout après l'accord avec l'Iran auquel se sont opposés les pays du CCG. Sans compter une nouvelle et ambitieuse jeune génération de la famille royale qui n’a certes pas l’intention de mettre un terme à sa nouvelle aventure militaire".
The Economist rapporte que « la coalition a augmenté le nombre des forces terrestres de manière considérable. Ainsi l'Arabie saoudite a envoyé plus de troupes pour rejoindre les trois mille soldats appartenant à l'alliance. En outre, le Qatar, qui n'a pas participé jusqu'à ce jour qu’à travers des opérations aériennes, a récemment envoyé un millier de soldats. Quant à l'Egypte, qui depuis le début du conflit a mis en garde contre l'envoi de troupes en raison de son expérience tragique dans les années soixante du siècle dernier, a envoyé 800 soldats. Les soldats soudanais attendent à Khartoum l’ordre de transport au Yémen et le roi Hamad Al Khalifa du Bahreïn a déclaré que ses deux fils prendront part à la bataille ».
La revue voit dans l’escalade de la violence contre le Yémen, un acte de vengeance de la part de l’Arabie envers le mouvement Ansarullah: "Il ne fait aucun doute que cette escalade a quelque chose de vengeance, c’est pourquoi les observateurs se demandent: Qu’espère réaliser la coalition dans cette campagne qui est entrée dans son sixième mois ?? ".
Le rapport souligne qu’ "écraser Ansarullah est presque impossible. Les dirigeants des pays du Golfe parlent de la récupération de Sanaa et du retour du -président Abed Rabbo Mansour Hadi, alors qu’ils oublient que le Yémen a toujours été un terrain difficile aux envahisseurs étrangers sans oublier que les armées du Golfe manquent d'expérience ".
Et de conclure : « depuis la pénétration des troupes de la coalition dans le territoire yemenite en Août, la coalition a pris le contrôle d’ Aden dans le sud du Yémen et s’est déplacée vers Taiz, mais elle a subi de sérieux revers à Maarib, cette zone stratégique car elle constitue une porte vers Sanaa. Et donc , la coalition y a regroupé des troupes supplémentaires accompagnés de véhicules blindés et de lance-roquettes blindés, mais cela ne signifie pas que les combats seront très difficiles parce que les bastions d'Ansarullah sont en majorité des forteresses creusées dans les montagnes ".