Les médias israéliens ont été les premiers à propager des informations sur un présumé renforcement militaire russe et iranien en Syrie.
Quand il s’agit de Debka File, il est toujours bon de réfléchir à ce qui pourrait se cacher derrière chaque information. La présence de militaires russes en Syrie est tout à fait normale dans la mesure où des accords ont été signés avec le gouvernement syrien. Il est également tout à fait légitime que des pays alliés à la Syrie tel que l’Iran envoient des soldats pour lutter contre le terrorisme. Mais les médias se comportent comme si la Syrie n’a pas le droit de décider de ses alliances.
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L’Iran a envoyé cette semaine les premières troupes terrestres en Syrie, soit environ 1.000 soldats d’élite et d’infanterie de marine des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI). Ils se sont dirigés directement vers Ghorin, une petite installation aérienne militaire, au sud de la ville portuaire de Latakieh et ont rejoint les troupes d’infanterie de Marine russes qui viennent juste d’atterrir à Jablah. Il y a trois semaines, Debka file avait commencé à parler des préparatifs de la mise en place de l’intervention militaire irano-russe pour sauver le dirigeant syrien Bachar al Assad, suivis en septembre par les premières révélations sur les constructions russes en Syrie.
Nos sources militaires rapportent à présent que Moscou est sur le point d’envoyer une cargaison de systèmes de missiles anti-aériens S-300 en vue de leur déploiement à Jablah, la base que les Russes ont construite à côté de Latakieh, pour que leurs troupes en prennent possession. Ces systèmes de S-300 protégeront également l’installation des Iraniens à Ghorin.
Jablah a été transformé en entrepôt très animé pour les troupes russes qui continuent à arriver en Syrie, des combattants des unités des Brigades d’infanterie de marine 810 et 336.
Les avions de chasse et d’interception russes MIG-31 qui se tiennent prêts sur la base aérienne de Mezza à l’aéroport de Damas offrent une couverture aérienne aux forces combinées russo-iraniennes. A l’ouest, le sous-marin nucléaire géant Dmitri Donskoy TK-20 est en route vers les eaux syriennes. Latakieh est, par conséquent en train de se transformer en puissante enclave militaire russo-iranienne, pouvant accueillir Assad et les hauts-responsables du régime s’ils sont contraints de quitter Damas.
Selon nos sources militaires, il est encore trop tôt pour déterminer la fonction exacte de cette enclave, si elle sera purement défensive, ou si, après leur installation, les forces russes et/ou iraniennes envisagent de pourchasser les forces des rebelles syriens et de l’Etat Islamique, qui gagnent actuellement du terrain dans le nord de la Syrie.
Il n’y a aucune preuve tangible permettant de confirmer le curieux point de presse que des sources de haut-rang de la Défense Israélienne ont tenu, Jeudi 10 septembre, pour des correspondants militaires israéliens, disant que les troupes iraniennes qui arrivent sont venues pour renforcer à grande échelle les unités du Hezbollah et de l’armée syrienne, qui tentent sans succès de déloger les combattants rebelles qui tiennent la ville stratégique de Zabadani, depuis bientôt deux mois. Nos sources pensent que les unités iraniennes et russes sont, pour l’instant, surtout pleinement occupées à élargir et à équiper leurs nouveaux quartiers à Ghorin et Jablah.
Traduction : Réseau International