Selon le président syrien, le succès du dialogue en Syrie est conditionné à la victoire sur le terrorisme
"Si les Européens sont préoccupés par le sort des réfugiés, qu'ils cessent de soutenir les terroristes. Telle est notre vision du problème des réfugiés", a indiqué le dirigeant syrien dans un entretien accordé à la télévision russe Russia Today et selon lequel le problème en Syrie ne se réduit pas à la capacité, voire à la volonté de l'Europe d'accueillir les réfugiés.
Le pouvoir syrien attribue la militarisation du mouvement de contestation en Syrie en 2011 aux puissances occidentales et aux monarchies arabes. Ces derniers ont financé et armé certains opposants syriens qui dès les premiers mois des manifestations ont ouvert le feu contre des policiers syriens, surtout dans la ville de Deraa qui était alors le foyer de la contestation.
Les propos du ministre français Laurent fabius rendant hommage à la branche d'al-Qaïda en Syrie le Front al-Nosra, en disant qu'elle faisait du bon travail en Syrie constituent un indice, parmi d'autres sur ce soutien armé initial, totalement occulté par les agences internationales.
Interrogé entre autre sur le dialogue politique inter-syrien, le président syrien a indiqué qu’il doit être poursuivi en Syrie pour arriver à un consensus national, mais pour le succès de ce dialogue, il faut en finir avec le terrorisme.
« Le consensus en Syrie impose le dialogue politique qui ne peut cependant pas réussir tant que les gens périssent, tant que la menace terroriste subsiste », a-t-il précisé.
"Nous avons besoin du consensus en Syrie, mais nous ne pouvons pas y parvenir sans venir à bout du terrorisme", a ajouté M. Assad.
M. Assad a appelé toutes les forces politiques à faire front uni dans la lutte contre le terrorisme.
"C'est la voie à emprunter afin de réaliser les objectifs politiques qui se posent aux Syriens, voie qui passe par le dialogue et le processus politique", a-t-il dit.
Selon M. Assad, la première chose que tout Syrien veut aujourd'hui, c’est la paix et la sécurité pour tous.
"En tant que forces politiques, tant au sein du gouvernement qu'en dehors des structures du pouvoir, nous devons nous consolider autour de ces aspirations du peuple syrien", a-t-il relevé.
Le président syrien a aussi abordé le problème des Kurdes.
"Pour nous, les Kurdes sont partie intégrante de la société syrienne. Ils vivent sur cette terre comme les Arabes, les Tcherkesses, les Arméniens et les représentants de nombreuses autres ethnies et confessions qui habitent la Syrie depuis la nuit des temps (…) Sans eux, l'existence même de la société syrienne unie est inconcevable", a conclu M. Assad.
Avec Sputnik