25-11-2024 03:13 AM Jerusalem Timing

S.Khamenei met en garde contre l’infiltration politique et culturelle de l’Iran

S.Khamenei met en garde contre l’infiltration politique et culturelle de l’Iran

"L’ennemi signifie l’Arrogance mondiale et son symbole parfait, les Etats-Unis", estime l’Imam Khamenei

Le guide suprême de la Révolution islamique en Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde mercredi contre l'infiltration "politique et culturelle" en Iran, des puissances de l’Arrogance, dont à leur tête les Etats-Unis estimant qu’il est plus dangereux que tout autre défi.
   
"L'infiltration économique et sécuritaire est dangereuse mais l'infiltration politique et culturelle l'est encore davantage", a déclaré le numéro un iranien, lors d'un discours devant les commandants des Gardiens de la révolution, selon son site internet.

"L'ennemi signifie l'Arrogance mondiale et son symbole parfait est les Etats-Unis", a-t-il affirmé.  
   
Il a souligné que les Gardiens de la révolution avaient un rôle particulier pour défendre la révolution islamique et lutter contre "la tentative d'infiltration de l'ennemi".

"L'objectif de l'ennemi est que le peuple iranien abandonne son idéal révolutionnaire et perde de sa puissance", a ajouté l’imam Khamenei.  

"Ils veulent que le peuple et le pouvoir s'endorment, et dans dix ans lorsque, par exemple, je ne serai plus là, ils réaliseront leurs objectifs mais le peuple et les responsables ne le permettront pas", a-t-il ajouté.
   
Le guide suprême iranien, âgé de 76 ans et qui a le dernier mot dans les grandes affaires du pays, dénonce régulièrement les Etats-Unis encore récemment qualifié de "grand Satan". La semaine dernière, il avait déclaré qu'il n'y aurait pas de négociation autre que nucléaires avec les Américains.

L'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) ont conclu le 14 juillet dernier un accord historique sur le nucléaire iranien.

L'accord vise à garantir le caractère pacifique du programme nucléaire iranien avec des restrictions sur au moins dix ans en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions économiques internationales.
   
L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, mais grâce aux négociations nucléaires ils ont entamé une timide normalisation.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, se sont rencontrés à de multiples reprises pour faire avancer les pourparlers sur le dossier nucléaire.


Idées principales du discours

Selon le site de la télévision iranienne arabophone al-Alam, l’imam Khamenei a indiqué que la connaissance de l’ennemi constitue l’un des procédés capables de préserver la Révolution islamique, précisant que l’ennemi n’est autre que l’Arrogance mondiale incarnée par les Etats-Unis qui prend pour allié les régimes rétrogrades.

Selon lui, pour sauvegarder la révolution, il est nécessaire de connaitre les points faibles épistémologiques et opérationnelles de l’ennemi et d’en informer le public et de l’y sensibiliser..

Parmi ces points faibles des ennemis, il cite ente autre leurs allégations, lorsqu’ils sont venus dans la région avec pour slogan de restaurer la stabilité, de lutter contre le terrorisme, d’édifier la démocratie et d’instaurer la paix. Or, constate le numéro un iranien, le résultat de leur présence s’est avéré être tout l’inverse : une instabilité endémique, l’apparition d’un terrorisme sauvage et violent, et l’éclatement des guerre dans la région.

Il ajoute : « C’est surtout le slogan de diffuser la démocratie de la part des Américains qui s’est transformé en un problème à part entière, et qui est apparu comme l’un de leurs points de faiblesse parce que les pays les plus rétrogrades et les plus dictatoriaux de la région poursuivent leurs crimes et ce avec le soutien américain ».

Selon lui, " la révolution est une vérité immortelle et continue, voire  une profonde transformation qui se poursuit à l’ infini. Contrairement aux suggestions faites ici et là par les cellules grises étrangères. La révolution ne finit jamais et il est impossible de la transformer en une «République islamique» dans le sens qu’ils conçoivent…"


Le propagande occidentale comporte d’après le guide suprême de la révolution «une contradiction qui se répète à propulsion. Celle que les ennemis   disent que la République islamique en Iran est une puissance qui jouit d’un impact important dans la région et en même temps ils lui demandent de mettre de côté sa pensée, sa foi, et son orientation révolutionnaire pour qu’elle puisse intégrer la Communauté internationale".

« Ces deux allégations sont contradictoires car notre puissance et notre influence sont dues à notre orientation révolutionnaire. Si nous la mettons de côté, nous serons affaiblis », a-t-il répliqué.

Selon lui, le but principal des ennemis est que le peuple iranien renonce à sa pensée révolutionnaire pour perdre sa puissance, pour que celle-ci s’estompe et fonde dans les plans d’un certain nombre de pays arrogants qui se font appeler la Communauté internationale.


Assurant une fois de plus que « l’Islam constitue l’essence de la révolution islamique en Iran », il a critiqué avec virulence la pensée des takfiristes, la qualifiant de « perverse et idiote ».

«  L’islam est basé sur la raison et tout ce qui est transmis, à la base du Coran et des connaissances du grand prophète et des Gens de la sainte famille (Ahl Al-Beit). Il est le fondement de notre révolution et doit être exposé et défendu dans toutes les instances mondiales.

L’Islam qui se limite a la sphère privée, l’islam laïc, l’islam sans lutte et sans martyre sans réclamer le bien et proscrire le mal ne peut être admis par le peuple iranien », a-t-il signalé.

Et l’imam Khamenei de conclure : « Des capitaux énormes ont été investis par nos ennemis pour nous infiltrer culturellement et changer les convictions des gens progressivement. Sur le plan politique, ils tentent de s’immiscer dans les cercles de décision. Faute de quoi ils tentent d’investir les cercles de prise de décision, où ils pourraient dans ce cas mettre au point et exécuter les décisions et les directives de l’Etat et de l’action des gens, conformément à leur volonté ».   

 

Sources: AFP, Al-Alam