26-11-2024 01:49 AM Jerusalem Timing

Lukoil veut aider l’Iran à augmenter sa production de pétrole

Lukoil veut aider l’Iran à augmenter sa production de pétrole

Lukoil a travaillé pendant plusieurs années en Iran. Avec la compagnie norvégienne Statoil, l’entreprise russe avait notamment élaboré le projet Anaran (réserves de 2 milliards de barils).

La compagnie pétrolière russe Lukoil est prête à mettre en œuvre des projets pour accroître la production des gisements en Iran selon l'agence de presse iranienne Shana.

Le président de Lukoil Vaguit Alekperov et le vice-ministre iranien du Pétrole Amir Hossein Zamaninia se sont entretenus jeudi sur la coopération pour augmenter la production pétrolière, relancer les anciens champs pétroliers et explorer de nouveaux gisements en Iran.

Le porte-parole de Lukoil s'est refusé à tout commentaire et le ministère iranien du Pétrole n'a pu fournir aucune information.

Lukoil a travaillé pendant plusieurs années en Iran. Avec la compagnie norvégienne Statoil, l'entreprise russe avait notamment élaboré le projet Anaran (réserves de 2 milliards de barils).

Le forage d'un puits d'exploration en 2005 avait conduit à la découverte d'un grand champ pétrolier, Azar, mais la poursuite des travaux avait été empêchée par les sanctions internationales: en 2010 Lukoil avait quitté le projet et reconnu des pertes de 63 millions de dollars à cause de la dévaluation des investissements en Iran.

Vaguit Alekperov avait promis que la compagnie reviendrait en Iran immédiatement après la levée des sanctions internationales, qui pourraient justement être annulées prochainement.

L'Iran, membre de l'Opep, a l'intention de reprendre la deuxième place parmi les plus grands producteurs pétroliers de l'organisation, indique le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh.

"L'Iran représente un immense intérêt pour toutes les compagnies pétrolières et gazières", précisait pour sa part Alekperov dans une interview.

"Les capacités de développement de Lukoil sont limitées en Russie, c'est pourquoi la compagnie a besoin de nouvelles régions, explique l'analyste de Sberbank CIB Valeri Nesterov. La compagnie travaille depuis longtemps à l'étranger, mais pas toujours avec succès. Ainsi, en 2014, Lukoil avait perdu au Ghana 151 millions de dollars — les puits étaient vides — et 240 millions de dollars en Côte d'Ivoire".

Le président du conseil russo-iranien pour les relations publiques Rajab Safarov pense que les conditions de travail en Iran seront assouplies: le pays a été longtemps isolé, son secteur pétrolier et gazier a besoin d'investissements étrangers. Mais les compagnies russes ne seront pas avantagées — Téhéran choisira les compagnies qui proposeront davantage d'investissements et des technologies modernes, pense l'expert.

Lukoil a un avantage sur les autres compagnies car elle a découvert un gisement en Iran, affirme Alekperov: "Un gisement que nous connaissons, que nous avons exploré, dont nous possédons les données géologiques. Nous comprenons parfaitement sa géographie et la logistique. Et le projet attend, il est pratiquement prêt".

Selon l'agence de presse Shana, Lukoil souhaite également acquérir du pétrole et des produits pétroliers iraniens. Ce pétrole pourrait être raffiné sur le site italien de Lukoil ISAB, d'autant que la compagnie possède le puissant groupe Litasco de trading pétrolier, rappelle le directeur de Small Letters Vitali Krioukov.

Le marché pétrolier mondial connaît actuellement un excès d'offre et dans ce contexte, les pays producteurs de pétrole s'efforcent de conserver leur part. Les réserves pétrolières de l'Iran s'élèvent actuellement à 21,7 milliards de tonnes, contre 14,1 milliards de tonnes pour la Russie.