Curieusement, ils portaient dans leur bagage le drapeau syrien officiel, selon l’OSDH
75 miliciens syriens entraînés en Turquie par les Etats-Unis pour combattre la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) sont entrés en Syrie, entre vendredi et samedi, a indiqué dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon cette instance médiatique de l’opposition armée pro occidentale, dont le siège se trouve à Londres, ces miliciens entraînés dans un camp près de la capitale turque (Ankara) par des formateurs américains, britanniques et turcs sont entrés dans la province d'Alep (nord).
Le groupe doté d'armes légères et de munitions est entré en Syrie à bord d'un convoi de 12 véhicules, sous la protection des forces aériennes de la coalition internationale qui combat l'EI, selon l'OSDH.
Les 75 rebelles doivent collaborer avec deux groupes soutenus par les Etats-Unis, dont la Division 30 et Suqur al-Jabal (Les faucons de la montagne).
En traversant le passage frontalier de Bab al-Salameh, les miliciens ont été fouillés par les membres des factions qui le contrôlent. Un drapeau syrien "celui utilisé par le régime syrien" a été retrouvé dans leurs bagages, assure le site arabe de l'OSDH.
"Après deux mois d'entraînement en Turquie, les combattants ont été directement sur la ligne de front" contre l'EI, et "sont maintenant dans la ville de Tal Rifaat", a indiqué à l'AFP Hassan Moustafa, le porte-parole de la Division 30. Il a précisé ne pas pouvoir donner des informations concernant le type d'arme et d'équipements que les reblles ont rapporté de Turquie.
Washington dit avoir commencé au printemps à former et équiper des miliciens syriens décrits comme « modérés » pour combattre Daesh en Syrie mais le programme n'a pas réussi à décoller.
Le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, le général Lloyd J. Austin, a récemment reconnu que seuls "quatre ou cinq" rebelles syriens formés et équipés par Washington combattaient effectivement sur le terrain. Seuls 54 avaient été formés. Des sénateurs républicains avaient alors qualifié ce programme d'entraînement de rebelles syriens "d'échec total" et de "blague".
Avec AFP