"Yukia Amano a effectué une visite formelle au site de Parchin, où il a visité certains ateliers à propos desquels il y avait de fausses informations".
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), venu dimanche à Téhéran chercher des "clarifications" sur le programme nucléaire de l'Iran, a pu se rendre sur un site soupçonné par les Occidentaux d'avoir abrité des activités « suspectes ».
"Yukia Amano a effectué une visite formelle au site de Parchin, il a visité certains ateliers à propos desquels il y avait de fausses informations", a déclaré Behrouz Kamalvand, porte-parole de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI), cité par l'AFP.
La presse américaine avait prétendu que des travaux suspects se déroulaient dans le secteur de Parchin.
Selon le porte-parole de l'OEAI, il s'agissait toutefois de travaux de "réfection d'une route" inondée, sur laquelle M. Amano a pu se rendre.
Début septembre, l'AIEA avait demandé à l'Iran de lever des "ambiguïtés" concernant ses activités nucléaires passées, dans le cadre d'un processus de vérification préalable à une levée des sanctions internationales imposées contre l’Iran depuis 2006, prévue par l'accord historique scellé le 14 juillet entre Téhéran et des grandes puissances.
"L'agence cherche des clarifications sur certaines questions et remplit (ainsi) ses devoirs, ce qui peut être une bonne base pour une coopération à long terme", a déclaré M. Amano lors d'une rencontre avec le président iranien Hassan Rohani, selon l'agence de presse officielle Irna.
Sans préciser quels points devaient être clarifiés, M. Amano a affirmé que l'AIEA agissait "étape par étape (...) dans l'examen des programmes" nucléaires de l'Iran et essayait "de rapporter de manière impartiale" le résultat de son travail.
Le protocole additionnel du TNP permet à l'AIEA d'intensifier la surveillance des programmes nucléaires dans le monde -à l’exception d’ « Israël »- afin de vérifier qu'ils ne sont pas détournés de leur utilisation pacifique.
Conclu entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), cet accord prévoit de garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions économiques internationales.
Avant la mise en oeuvre de cet accord, l'AIEA doit rendre le 15 décembre un rapport destiné à lever toutes les zones d'ombre planant sur la "possible dimension militaire" du programme nucléaire iranien.
Téhéran a toujours nié les allégations en ce sens, affirmant que ces soupçons reposaient sur des documents trafiqués.