Pour Panetta, si ce "mécanisme apocalyptique se déclenchait, cela porterait atteinte à notre sécurité, à nos troupes et à leurs familles ainsi qu’à la capacité de notre armée à protéger le pays".
Le secrétaire américain à la guerre Leon Panetta s'est dit jeudi "particulièrement inquiet" des coupes supplémentaires qui seront opérées sur le budget du Pentagone si la commission spéciale bipartite du Congrès ne parvient pas à un accord sur la réduction du déficit.
Le compromis sur la dette américaine, entériné mardi, prévoit 350 milliards de dollars de coupes budgétaires dans la défense sur 10 ans, auxquels pourraient s'ajouter automatiquement près de 600 milliards supplémentaires faute d'accord, une solution "inacceptable" selon M. Panetta.
"La multitude des défis concernant la sécurité me rend particulièrement inquiet de ce mécanisme automatique contenu dans l'accord sur le plafond de la dette", a déclaré le secrétaire à la guerre, lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction le 1er juillet.
Les coupes initiales sont "globalement en ligne" avec ce à quoi s'attendait le Pentagone, qui planchait déjà sur 400 milliards d'économies sur 12 ans, a-t-il convenu.
Mais si ce "mécanisme apocalyptique" se déclenchait, "cela aboutirait à une autre série de coupes budgétaires indifférenciées, ce qui porterait atteinte à notre sécurité, à nos troupes et à leurs familles ainsi qu'à la capacité de notre armée à protéger le pays", selon M. Panetta.
Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, a lui aussi mis en garde contre l'"impact dévastateur" de futures coupes supplémentaires.
Le budget du Pentagone a doublé depuis 2011 et représente 40% des dépenses mondiales en matière de guerre.
Le président Barack Obama a requis 553 milliards de dollars pour le Pentagone en 2012, auxquels il faut ajouter 118 milliards pour la guerre en Irak et en Afghanistan.