La Russie a déployé 28 avions de combat en Syrie, selon des responsables américains.
La Russie a déployé 28 avions de combat en Syrie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables américains, une confirmation pour les experts que Moscou est désormais prêt à mener des opérations militaires sur place.
"Il y a 28 avions russes de chasse et d'attaque au sol" déployés sur un terrain d'aviation dans la province de Lattaquié (ouest de la Syrie), un fief du président syrien Bachar al-Assad, a indiqué l'un de ces responsables sous couvert de l'anonymat.
Un second responsable américain a également confirmé le chiffre de 28 appareils de combat, ainsi que la présence "d'une vingtaine" d'hélicoptères russes de combat et de transport.
Ce responsable a également indiqué que la Russie opérait des drones au-dessus de la Syrie, sans donner plus de détails.
Selon ces sources, les Russes ont déployé une douzaine de bombardier SU-24 et une douzaine d'avions d'attaque au sol SU-25, ainsi que 4 chasseurs.
"Ils ont mis la capacité de faire des bombardements. Où, quand, et en appui de qui nous ne savons pas" a résumé l'un des responsables interrogé par l'AFP.
"Ils ne vont pas se contenter de rester assis à défendre l'aéroport", a renchéri auprès de l'AFP l'analyste Jeffrey White, du Washington Institute for Near East Policy.
Avec ces avions, les Russes "peuvent aller frapper loin en Syrie, même en territoire tenu par Daesh", a-t-il souligné.
Le président russe Vladimir Poutine va "utiliser l'opportunité de la prochaine assemblée générale des Nations unies pour proposer une large coalition anti-terroriste", a déclaré de son côté Jeremy Shapiro, un analyste à la Brookings, un autre groupe de réflexion basé à Washington.
Depuis plusieurs semaines, Washington s'alarme du renforcement en Syrie de la présence militaire russe.
Les ministres de la Défense américain et russe, qui n'avaient encore jamais eu de contact direct depuis la prise de fonctions d'Ashton Carter à la tête du Pentagone en février, se sont parlé vendredi sur le sujet.
Ils ont convenu de poursuivre ces discussions, notamment pour éviter tout risque d'incident entre les forces russes et les avions de la coalition qui mènent des frappes contre Daesh.
Après un tir d'obus dimanche sur le territoire de son ambassade à Damas, Moscou a appelé à "des actions concrètes" en Syrie, accusant les opposants au président Bachar al-Assad d'en être responsables.