Les Bourses mondiales ont chuté jeudi, un mouvement suivi par les marchés asiatiques et européens à l’ouverture vendredi!
Les Bourses mondiales ont chuté jeudi, un mouvement suivi par les marchés asiatiques et européens à l'ouverture vendredi!
Les Bourses européennes ont de nouveau plongé à l'ouverture vendredi matin, balayées par un vent de panique en raison des perspectives inquiétantes pour l'économie mondiale et des craintes de contagion de la crise de la dette en zone euro.
Londres chutait de 3,44%, Paris de 1,14%, Francfort de 2,08%, Milan de 3,31% et Madrid de 1,47%. Quant à la Bourse suisse, elle perdait 1,59%.
Les marchés asiatiques ont chuté vendredi matin, imitant les Bourses européennes et américaines déprimées la veille par les perspectives inquiétantes de l'économie mondiale et la santé budgétaire vacillante de pays européens. Tokyo a dévissé en clôture de 3,72%, tombant à des niveaux inconnus depuis les jours qui ont suivi le séisme dévastateur du 11 mars, Séoul finissant en baisse de 3,70%. Hong Kong perdait 4,81%, Shanghai 1,69% et Bombay 2,65%.
L'intervention du président de la Banque centrale européenne a échoué à apaiser les craintes d'une extension de la crise de la dette en zone euro. Jean-Claude Trichet avait pourtant frappé fort en annonçant sa décision de procéder à de nouveaux achats sur le marché de la dette. Mais son intervention n'a pas eu l'effet apaisant escompté auprès d'investisseurs hantés par l'envol des taux d'intérêt de deux émissions de dette en Espagne dans la matinée.
Pétrole, or, euro,dollars: déstabilistaion sauvage!
L'euro creusait ses pertes face au billet vert, passant sous le seuil de 1,42 dollar.
L'or, valeur refuge, a enregistré un nouveau record historique à 1.681,65 dollars l'once.
Quand au pétrole, il a lourdement chuté. Le cours du pétrole brut a dégringolé jeudi, tombant sous le plancher significatif des 90 dollars le baril pour la première fois en quatre semaines.
En zone euro, les craintes de contagion continuent de s'accentuer.
L'Italie et l'Espagne sont de nouveau sous la pression des marchés et leurs gouvernements se sont mobilisés pour endiguer la panique, même si Bruxelles a exclu toute discussion sur un plan de sauvetage pour ces pays.
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a annoncé l'adoption d'un "pacte" pour relancer la croissance et rassurer les marchés "d'ici la fin du mois de septembre", à l'issue d'une réunion avec les partenaires sociaux.
Le Trésor espagnol a annoncé jeudi sa décision d'annuler sa prochaine émission obligataire, prévue pour le 18 août, alors que le pays est soumis depuis plusieurs jours à une forte tension sur les marchés.
Les Etats-Unis aussi
Aux Etats-Unis, les signes de ralentissement de plus en plus évidents incitent les opérateurs à la prudence. D'autant que l'emploi américain devrait paraître en petite forme en juillet dans les chiffres mensuels attendus vendredi, même si les inscriptions au chômage ont légèrement baissé lors de la dernière semaine de juillet.
La Bourse de New York a lourdement chuté jeudi, à l'image des places européennes avant elle, minée par les craintes de voir l'économie mondiale ralentir: le Dow Jones a perdu 4,31% pour retrouver son niveau de décembre, et le Nasdaq 5,08%.
Les marchés financiers avaient déjà frôlé la panique en début de semaine, l'adoption d'un compromis sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis n'ayant offert qu'un répit de quelques heures.
Consultations au plus haut niveau en zone euro
Nicolas Sarkozy a entamé jeudi des consultations avec les principaux dirigeants de la zone euro et le président de la Banque centrale européenne (BCE) à propos de la chute des Bourses sur fond de défiance des investisseurs à propos de la situation dans la zone euro, a annoncé l'Elysée.
« Il est clair que nous ne sommes plus dans la gestion d'une crise limitée uniquement à la périphérie de la zone euro » - c'est-à-dire aux pays les plus fragiles - a reconnu le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, dans un courrier adressé mercredi aux dirigeants de l'Union européenne. Comme un aveu que les déclarations de bonnes intentions des uns et des autres ne suffisent plus à masquer une incapacité à pouvoir stopper la crise.