De violents accrochages ont éclaté vendredi entre les hommes armés du puissant chef de la tribu des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, et l’armée dans un quartier du nord de Sanaa.
De violents accrochages ont éclaté vendredi entre les hommes armés du puissant chef de la tribu des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, et l'armée dans un quartier du nord de Sanaa, théâtre en mai de sanglants combats entre les deux parties, selon des témoins.
Des échanges de tirs avec des armes de différents calibres ont secoué en fin de journée le quartier Al-Hassaba et ses alentours, où ont été entendues deux fortes explosions, ont ajouté les témoins.
La résidence de Hussein al-Ahmar, frère du chef des Hached, un parlementaire, dans le complexe résidentiel Soufane, au nord d'Al-Hassaba, était la cible d'un bombardement par la Garde républicaine, corps d'élite de l'armée dirigé par le fils aîné du président Ali Abdallah Saleh, Ahmed, a indiqué à l'AFP une source de la tribu des Hached sans donner de précisions.
Un blindé de l'armée, touché par un projectile, a pris feu, ont rapporté les témoins.
Les armes se sont tues au moment de l'iftar, la rupture du jeûne de ramadan, et un calme précaire, ponctué d'échanges de tirs à l'arme automatique, a régné en soirée sur le secteur, selon des habitants.
"Des pressions diplomatiques occidentales ont été aussitôt exercées sur les deux protagonistes pour un arrêt des hostilités", a indiqué à l'AFP une source diplomatique à Sanaa.
Plus tôt dans la journée, les combattants de cheikh Sadek al-Ahmar, à la tête d'une coalition soutenant les protestataires hostiles au régime, se sont déployés à Sanaa alors que l'armée avançait vers leur fief à Al-Hassaba.
Dans la nuit, des véhicules blindés de la Garde républicaine ont progressé vers Al-Hassaba où les hommes de la tribu des Hached creusaient des tranchées, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Des combattants se sont déployés, armés de fusils et de lance-roquettes après que les militaires ont bloqué plusieurs routes et érigé des barrages.
Les forces gouvernementales et les partisans armés de cheikh Ahmar étaient engagés en mai dans de violents combats dans ce quartier où 140 personnes ont été tuées avant que les deux parties acceptent une trêve début juin.
Désigné il y a une semaine président d'une nouvelle coalition hostile au régime, cheikh Ahmar a promis d'empêcher le retour du président hospitalisé depuis le 4 juin à Ryad après avoir été blessé dans une explosion dans son palais à Sanaa.