C’est l’avis de l’analyste, qui réside à Bangkok,Tonu Carlucci
Pour le chercheur en géopolitique Tony Cartalucci, la crise migratoire que traverse l'Europe aujourd'hui laisse croire que les pires ennemis de la civilisation européenne sont les autorités "de Washington, de Londres et de Bruxelles".
L'analyste, qui réside à Bangkok, estime que les dirigeants américains ont orchestré l'"afflux inévitable" des réfugiés vers l'Europe via la création d'un "chaos organisé" dans le Proche-Orient et dans l'Afrique du Nord (soi-disant "région MENA").
Selon lui, il s'agit d'une tentative de "manipuler l'opinion publique" en Europe en vue de rendre sa population plus favorable à une intervention militaire directe contre le gouvernement de Damas ainsi qu'à "des guerres à l'extérieur du territoire syrien".
M.Cartalucci affirme en outre que les Etats-Unis et les pays européens ont "coopéré pendant des années" avec la Turquie afin de "créer un flux permanent de réfugiés en provenance non seulement de la Syrie, mais également du MENA".
Dans ce contexte, l'analyste souligne que l'idée selon laquelle Washington chercherait à déstabiliser le continent eurasien "dans l'espace de l'Europe de l'Ouest à la périphérie de la Chine" ne semble plus "une pure spéculation".
Toujours d'après lui, l'organisation terroriste Mouvement islamique du Turkestan oriental, responsable de plusieurs attentats meurtriers perpétrés en Chine ces dernières années, figure parmi les "principaux instruments" utilisés par Washington en vue d'atteindre ses objectifs géopolitiques en Eurasie.
L'expert indique que le réseau terroriste ouïgour, dont le fief se trouve dans la province chinoise du Xinjiang, représente une menace non seulement pour l'intégrité territoriale de la Chine, mais pour la sécurité de l'Asie dans son ensemble.
"L'objectif ultime, comme nous pouvons déjà le voir, consiste à justifier la surveillance et le contrôle accrus, ainsi que les guerres d'hégémonie à venir.
De telles mesures sont impossibles sans un état de crise suffisamment profond pour que les gens se sentent menacés et soient prêts à céder leur liberté, leur paix et leur prospérité en échange d'une prétendue sécurité", explique M.Cartalucci.