Le président iranien a estimé que la position des Occidentaux sur le départ du président Assad avait "changé un peu".
Le pouvoir syrien doit "rester en place" pour combattre les takfiristes du groupe wahhabite Daesh même si ensuite il a besoin de "réformes politiques", a déclaré dimanche le président iranien Hassan Rohani.
M. Rohani, dont le pays est avec la Russie le plus ferme soutien du président syrien Bachar al-Assad, a estimé que les Occidentaux se rapprochaient peu à peu de cette position iranienne.
"Si on retire le gouvernement syrien de l'équation, les terroristes entreront dans Damas", a prédit le président iranien, qui s'adressait à un groupe d'universitaires et de journalistes à New York.
"Si nous voulons réussir à combattre le terrorisme", a-t-il ajouté, "le gouvernement à Damas ne peut pas être affaibli, il doit être capable de continuer la lutte, il doit rester en place".
"Mais cela ne veut pas dire que le gouvernement (syrien) n'a pas besoin d'être réformé" après une victoire sur les takfiristes, a souligné M. Rohani.
Il a en outre indiqué que les Occidentaux menaient un "effort futile" en insistant pour un changement de régime tout en combattant les takfiristes par une campagne aérienne "simultanément".
"Combattre le terrorisme ne peut pas se faire par des opérations aériennes seulement (..), par des hélicoptères d'attaque ou des missiles ou des bombardements, ce n'est pas possible", a-t-il affirmé.
Le président iranien a estimé que la position des Occidentaux avait "changé un peu, jusqu'à un certain point".
"Cette insistance sur un changement dans le gouvernement syrien comme priorité numéro un avant la lutte (anti- takfiristes, ndlr) n'a plus beaucoup de soutien, même en Occident", a précisé M.Rohani.
Avec AFP