Le président américain doit retrouver en fin d’après-midi son homologue russe Vladimir Poutine pour leur première rencontre officielle depuis plus de deux ans..
Le président russe Vladimir Poutine a demandé lundi devant l'ONU la création d'une "large coalition antiterroriste" pour lutter contre les takfiristes en Syrie et en Irak.
Pour son premier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU depuis dix ans, M. Poutine a aussi martelé que refuser de coopérer avec le gouvernement syrien et son armée dans cette lutte serait "une énorme erreur".
La coalition anti-jihadiste serait "semblable à celle contre Hitler" au cours de la Seconde guerre mondiale --à laquelle participaient notamment les Etats-Unis et la Russie-- et les pays arabes "y joueraient un rôle clé", a-t-il ajouté.
Pour le président russe, "ce serait une énorme erreur de ne pas coopérer avec ceux qui combattent frontalement le terrorisme, et nous devons reconnaître que personne d'autre que les forces armées du président (syrien Bachar al-Assad) combattent réellement l'Etat islamique et d'autres organisations terroristes en Syrie", a-t-il expliqué.
Pour sa part, le président des Etats-UNis Barack Obama a affirmé être prêt à travailler sur une issue au conflit syrien avec la Russie et l'Iran, tout en dénonçant avec force le soutien de Moscou au "tyran" Bachar al-Assad.
"Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l'Iran (soutiens du régime de Bachar al-Assad, NDLR), pour résoudre le conflit", a lancé M. Obama devant l'Assemblée générale de l'ONU, dans un discours centré sur les vertus de la diplomatie, exemples de l'Iran et de Cuba à l'appui.
"Mais nous devons reconnaître qu'après tant de sang versé et de carnages, il ne peut y avoir un retour au statu quo d'avant la guerre", a-t-il ajouté.
Dans une référence claire à Moscou, M. Obama a dénoncé avec force la logique consistant à soutenir "des tyrans" comme Bachar al-Assad sous prétexte que l'alternative "serait pire".
Toutefois, Obama est resté évasif sur un point central des discussions à venir: la place qui pourrait être accordée au président syrien dans un éventuel processus de transition politique.
Le président américain doit retrouver en fin d'après-midi son homologue russe Vladimir Poutine, qui s'est spectaculairement replacé au centre des débats, pour leur première rencontre officielle depuis plus de deux ans.
Quelle sera la tonalité de la rencontre entre MM. Obama et Poutine, prévue à 17H00 (21H00 GMT)?
"Je ne m'attends pas à une hostilité déclarée", répond Josh Earnest, porte-parole du président américain. "Mais il y a des sujets sérieux que les Etats-Unis et la Russie doivent aborder", ajoute-t-il.
Pour l'influent sénateur républicain John McCain, cette rencontre est "malencontreuse". "Elle fait le jeu de Poutine en mettant fin à son isolement sur la scène internationale", a-t-il estimé. "Elle légitime le comportement déstabilisateur de Poutine, du démembrement de l'Ukraine à son soutien à Bachar al-Assad en Syrie".
Avec AFP