Même les militaires américains qui resteront en qualité de « formateurs » seront bannis.

Toute force étrangère demeurant en Irak doit être considérée comme un "occupant oppressif" contre lequel il convient de "résister par des moyens militaires", a estimé le leader irakien du moumenet AlMahdi  Moqtada Sadr dans une lettre vue dimanche.
  

"Nous considérerons qui que ce soit demeurant en Irak comme un occupant oppressif contre qui il faut résister par des moyens militaires", a déclaré le leader en allusion au récent feu vert du gouvernement irakien à l'ouverture de négociations pour le maintien en Irak d'un contingent de formateurs militaires américains après fin 2011.
  

"Tout gouvernement qui accepte leur maintien, même à des fins de formation, est un gouvernement faible", ajoute-t-il dans cette lettre publiée par ses services dans la ville de Najaf où il réside.
  

Les principales composantes politiques irakiennes se sont entendues mercredi pour autoriser le gouvernement à négocier avec les Etats-Unis le maintien d'un contingent limité de formateurs américains après la date butoir de fin 2011, après laquelle les 47.000 soldats américains encore présents en Irak doivent tous partir.
  

La faction sadriste, qui compte 40 députés au Parlement irakien et plusieurs ministres au gouvernement, s'est opposée à ce projet.
  

Moqtada Sadr lui-même avait au printemps menacé de réactiver sa puissante milice, l'Armée du Mahdi, si les troupes américaines ne partaient pas d'Irak à la fin de l'année.
  

Fin juillet, il a appelé tous ceux qui veulent faire partie de son mouvement à "considérer comme ses seuls ennemis les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël mais en prenant en compte que la résistance militaire ne doit être menée que par des spécialistes".
  

L'Armée du Mahdi, qui a plusieurs fois combattu les forces américaines, a un temps été considérée par le Pentagone comme la principale menace pour la stabilité de l'Irak. Elle a suspendu ses activités en 2008.
Récemment, la branche armée du courant sadriste a revendiqué 16 opérations militaires contre les forces de l’occupation américaine durant le mois de juillet dernier.