"Jusque-là, nous avons utilisé le langage de la diplomatie et du respect, mais si c’est nécessaire la République islamique d’Iran utilisera le langage d’autorité".
Les premiers corps des 464 pèlerins iraniens tués lors de la bousculade de la Mecque en septembre sont arrivés samedi à l'aéroport de Téhéran, où une cérémonie officielle en présence du président Hassan Rohani a été organisée pour les accueillir.
Le rapatriement de 104 des corps, retardé de plusieurs jours, a finalement été permis après un accord avec les autorités saoudiennes sur fond de fortes tensions entre Ryad et Téhéran.
M. Rohani et les membres de son gouvernement, le président du Parlement et le chef de la justice, ainsi que de nombreux responsables politiques et militaires étaient présents à l'aéroport.
"S'il est prouvé que des personnes sont coupables dans cet accident, nous ne pardonnerons pas", a dit M. Rohani. "Jusque-là, nous avons utilisé le langage de la diplomatie et du respect, mais si c'est nécessaire la République islamique d'Iran utilisera le langage d'autorité".
Le président iranien a ajouté que son pays réclamait toujours la création d'une "commission de vérité" pour déterminer les causes de la bousculade.
L'Iran a accusé les responsables saoudiens d'incompétence et de mauvaise gestion dans l'organisation du hajj.
Vendredi, les autorités saoudiennes n'avaient toujours pas fourni de décompte par nationalité des victimes de la bousculade ayant fait selon elles au moins 769 morts le 24 septembre pendant le pèlerinage musulman à Mina, près de La Mecque.
Plusieurs pays ont cependant confirmé le nombre de leurs morts identifiés, tandis que des centaines de pèlerins sont encore portés disparus.
En comptabilisant les derniers chiffres donnés par différents pays, le bilan s'élève à 1.036 morts.
L'Iran affirme pour sa part que le bilan total de l'Arabie saoudite est très en deçà de la réalité et avance le chiffre de 2.000 à 4.000 morts.