24-11-2024 06:02 AM Jerusalem Timing

10 appareils russes de plus en Syrie, les milices déménagent leurs positions

10 appareils russes de plus en Syrie, les milices déménagent leurs positions

La Russie affirme avoir forcé 600 miliciens de Daesh à abandonner leurs positions

Davantage d’avions russes sont arrivés en Syrie, au moment où les raids russes ont poussé les milices, toutes tendances confondues  à déménager leurs positions vers les régions frontalières avec la Turquie.

C’est le porte-parole de l’armée de l’air russe qui a annoncé à la presse l’arrivée de 10 appareils à la base militaire de Hamimim, située à proximité de la ville de Jablé dans la province de Lattaquié. Leur mission consiste d'après lui à approvisionner dans l’air les bombardiers russes, qui pilonnent les positions des milices takfiristes dans ce pays.

Selon les médias, ce sont 50 avions et hélicoptères russes qui avaient été initialement dépêchés en Syrie. Ils ont bombardé ces derniers jours les positions de la milice wahhabite takfiriste Daesh, celles de la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra et de la coalition Jaïch al-Fateh (Armée de la Conquête) dans laquelle elle combat avec les autres milices islamistes takfiristes, dont le parti islamique turcoman.

Déménagement des milices

Selon la chaine de télévision arabophone al-Mayadeene, les raids russes ont poussé les milices sur place à transférer leurs dépôts d’armes et de munitions vers les régions qui se trouvent aux confins avec la Turquie. Des centaines de camions ont été vus se dirigeant vers la frontière, assure la correspondante de la television, selon laquelle près de 100 raids ont été réalisés ces derniers jours contre Khan Chaïkoune, Maaret al-Noemane, Jabal al-Zawiyet, Ariha, Salama, l’aeroport de Tabakat et qui ont empêché les groupuscules armés de prendre leur souffle pour réorganiser leurs rangs.

Selon le ministère de la Défense russe, une série de frappes ces dernières 24 heures ont détruit un poste de commandement et un bunker de Daesh près de la ville de Raqqa, ainsi qu’un entrepôt de munitions et un camp d'entraînement dans la province d'Idleb (nord-ouest).

 

Version russe: nous allons continuer

Pour sa part, la Russie a affirmé que ses frappes aériennes avaient semé la "panique" chez Daesh et a forcé 600 de ses membres à abandonner leurs positions.
 

"Nous avons réussi à réduire significativement le potentiel militaire des terroristes (...). La panique et la désertion ont commencé dans leurs rangs", a affirmé un haut responsable de l'état-major russe, le général Andreï Kartapolov.
"Environ 600" militants de l'EI "ont abandonné leurs positions et tentent de s'enfuir vers l'Europe", a-t-il ajouté.
   
Depuis mercredi, "l'aviation russe a effectué plus de 60 frappes en Syrie visant plus de 50 sites d'infrastructure de l'organisation terroriste Etat islamique", parmi lesquels des entrepôts de munitions et d'explosifs et des camps d'entraînement de Daesh, a précisé M. Kartapolov, cité dans un communiqué de l'état-major.
  

Compte tenu des premiers résultats, "non seulement nous allons poursuivre les frappes aériennes, mais aussi les intensifier", a souligné le responsable.
Il a également répété que les frappes russes ne visaient que les "terroristes" en Syrie.


 Aider l'armée syrienne dans ses avancées    
 
Désormais, la capacité des milices takfiristes à mener des attaques terrestres contre les positions de l’armée régulière s’en trouve profondément réduite.

Pour l’expert militaire syrien Turki Hassan, les raids russes seront suivis par des assauts terrestres réalisés par l’armée syrienne et devront aider les forces gouvernementales durant leur avancée pour nettoyer les régions bombardées.

Il est question entre autre que l’armée syrienne se prépare à une attaque de grande envergure au sud de la province de Hama, avec l’aide de l’aviation russe chargée de sécuriser la route menant de Homs à Hama.


Le captureur de Kassasbeh tué


Dans la ville de Raqqa, des sites proches de Daesh ont annoncé la mort du chef de l’Instance religieuse, (organisme juridique) le tunisien connu sous le sobriquet d’Abou Bilal al-Tounouci et de tous les membres de son escorte, des Tunisiens également.

Selon des médias syriens et l’agence Russia Today, ils ont péri dans le raid aérien effectué par les avions de l’armée syrienne, contre leur siège situé dans l’enceinte du Lycée Jawad Anzour.

Alors que des médias financés par l’Arabie saoudite ont indiqué pour leur part qu’il a péri dans une attaque de la Coalition internationale dirigée par les USA, sans préciser exactement où.

Abou Bilal s’est fait remarquer lors de la capture du pilote jordanien, Moaz al-Kassasbeh, après l’écrasement de son appareil.