L’Irak estime que son emplacement lui bloque l’accès à la mer alors que le Golfe constitue le principal débouché de son pétrole.
Le Koweït a affirmé dimanche sa détermination à aller de l'avant dans la construction du port Moubarak dans le nord du Golfe en dépit de menaces d'insurgés chiites irakiens et d'objections de Bagdad.
"On n'est pas effrayé par les menaces et le projet avance comme prévu", a déclaré à la presse le sous-secrétaire koweïtien aux Affaires étrangères, Khaled al-Jarallah.
Le responsable koweïtien réagissait à de nouvelles menaces, lancées selon la presse koweïtienne, pour le groupe irakien Kataëb Hezbollah, qui avait déjà mis en garde en juillet le Koweït contre la poursuite de ce projet.
"Ces menaces sont inopportunes et irresponsables", a ajouté M. Jarallah après avoir présenté le projet aux chefs de missions diplomatiques accrédités au Koweït et appelé les autorités irakiennes à agir face à ces menaces.
Le 17 juin, Kataëb Hezbollah avait demandé aux compagnies travaillant sur le projet, conduites par la sud-coréenne Hyundai, de "cesser le travail" alors que l'Irak a demandé au Koweït dix jours plus tard de suspendre le projet jusqu'à ce qu'il s'assure qu'il n'empiète pas sur ses droits de navigation.
Entamé en mai, ce projet de 1,1 milliard de dollars, doit être construit sur l'île Boubyan et achevé en 2016.
L'Irak estime que son emplacement lui bloque l'accès à la mer alors que le Golfe constitue le principal débouché de son pétrole.
M. Jarallah a nié tout impact négatif du port sur la navigation dans le nord du Golfe affirmant au contraire qu'il servira les économies des deux pays.
Il a indiqué qu'une délégation technique irakienne avait été informée des détails du projet et qu'une autre était attendue au Koweït pour plus de précisions.