"Toutes les cibles fixées ont été atteintes par les navires, 26 missiles ont été tirés par les croiseurs russes contre les cibles en Syrie".
Outre les avions opérant en Syrie, des bâtiments de la Flottille russe de la mer Caspienne participent aux frappes contre l’Etat islamique, a annoncé le président russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou retransmise à la télévision.
Il a souligné : "Nous savons à quel point les opérations de ce genre -- antiterroristes sont compliquées. Et bien sûr, il est encore tôt pour tirer des conclusions, mais ce qui a été fait jusque là mérite une très bonne appréciation"avant d'ajouter: "Le fait que nous ayons réalisé ces frappes depuis les eaux de la mer Caspienne depuis une distance d’environ 1.500 km avec des armes de précision et que nous ayons atteint toutes les cibles atteste du bon niveau de préparation des entreprises du complexe militaro-industriel et de la bonne formation des personnels" .
Et de poursuivre : "La Russie a mené depuis le début de son intervention militaire en Syrie le 30 septembre des frappes aériennes sur un total de 112 cibles. Toutes les cibles fixées ont été atteintes par les navires, 26 missiles ont été tirés par les croiseurs russes contre les cibles en Syrie".
"Quatre bâtiments de la flottille russe de la mer Caspienne ont détruit onze cibles en Syrie grâce à des missiles de croisière Kalibr. Il n'y a a pas eu de victimes parmi les civils", a précisé pour sa part , M. Choïgou.
Par ailleurs, M. Poutine a affirmé que son homologue français François Hollande lui avait proposé l'idée d'"unifier les efforts" des forces de Bachar al-Assad et de l'Armée syrienne libre. Selon lui, M. Hollande a fait cetteproposition à Paris vendredi lors du sommet consacré à l'Ukraine avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko.
"Il est vrai que nous ne savons pas pour le moment où (cette Armée syrienne libre) se trouve et qui la dirige", a nuancé M. Poutine, tout en jugeant cette idée "intéressante".
La réaction française ne s'est pas fait attendre, François Hollande n'a pas évoqué d'alliance de l'opposition modérée syrienne avec l'armée de Bachar al-Assad, contrairement à ce qu'a affirmé Vladimir Poutine, mais il a rappelé à son homologue russe la "nécessaire présence de l'opposition syrienne" aux négociations de paix, a indiqué mercredi à la presse l'entourage du président français.
"Le président a parlé de la nécessaire présence de l'opposition syrienne autour d'une éventuelle table des négociations. Le reste n'est pas une idée française", a précisé l'entourage de M. Hollande, qui doit s'exprimer dans l'après-midi avec la chancelière allemande Angela Merkel devant le Parlement européen à Strasbourg (est de la France) sur la crise des réfugiés en Europe.
Avec AFP et Sputnik et RT