Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui ont de l’influence sur les autorités de Manama, "sont totalement conscients de l’injustice flagrante du procès de cheikh Ali Salmane et du contenu des discours pacifiques de Ibrahim Charif".
Le royaume de Bahreïn devrait immédiatement libérer deux chefs de l'opposition "injustement emprisonnés", a déclaré jeudi l'organisation Human Rights Watch (HRW) en appelant Washington et Londres à intervenir en leur faveur.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui ont de l'influence sur les autorités de Manama, "sont totalement conscients de l'injustice flagrante du procès de cheikh Ali Salmane et du contenu des discours pacifiques de Ibrahim Charif", a souligné dans un communiqué HRW, dont le siège est à New York.
Pour ces pays, "cela devrait être une bonne raison d'appeler publiquement à la fin des poursuites contre eux et à leur libération immédiate", a ajouté cet ONG en assurant que les deux hommes ont toujours prôné des réformes politiques par des moyens pacifiques.
L'appel de HRW a été lancé alors que les procédures judiciaires concernant MM. Salmane et Charif doivent reprendre la semaine prochaine à Manama.
Le 15 septembre, une cour d'appel avait refusé de remettre en liberté le chef de l'opposition, Ali Salmane, qui purge une peine de quatre ans de prison pour « incitation à la désobéissance ».
Le 24 août, l'opposant Ibrahim Charif avait plaidé non coupable à l'ouverture de son procès pour appel à "changer le régime par la force".
M. Charif, un musulman sunnite, avait été arrêté en juillet peu après avoir été libéré de prison. Il avait joué un rôle de premier plan dans la contestation lancée en 2011 par l'opposition qui réclame des réformes politiques dans ce petit pays du Golfe.
Siège de la Ve flotte américaine, ce petit royaume de 1,3 million d'habitants a organisé en novembre 2014 des élections boycottées par l'opposition.
L'impasse politique est totale dans ce pays, secoué régulièrement par des manifestations réclamant des réformes constitutionnelles.