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Non-lieu pour l’enquête sur l’assassinat d’un cadre de l’OLP à Paris en 1992

Non-lieu pour l’enquête sur l’assassinat d’un cadre de l’OLP à Paris en 1992

Pourtant, l’enquête identifiait le Mossad comme commanditaire de l’assassinat

La justice française a confirmé jeudi un non-lieu dans une enquête sur l'assassinat à Paris en 1992 d'un cadre de l'OLP, Atef Bseiso, pour lequel l'organisation palestinienne et la famille soupçonnent les services israéliens, a appris l'AFP auprès des avocats et de source judiciaire.
   
Les juges antiterroristes Marc Trevidic et David Benichou avaient rendu un non-lieu le 9 décembre 2014 et les parties civiles avaient fait appel, estimant que les investigations n'avaient pas été suffisamment poussées, notamment en direction d'Israël.
   
"On laisse un assassinat impuni. Cette décision ne peut qu'accroître le ressentiment et n'est pas un encouragement à la paix", a déclaré l'avocat de l'OLP, Me Antoine Comte.
   
Installé à Tunis comme la direction de l'OLP, Atef Bseiso a été cité comme ayant pu être impliqué dans l'attentat contre les sportifs israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972.
   
Sa mort à 44 ans était survenue un mois avant la victoire de Yitzhak Rabin aux élections israéliennes et alors que les discussions de Madrid entre Israéliens et Palestiniens semblaient piétiner. Il avait été abattu le 8 juin 1992, à Paris.
   
Durant l'instruction, un haut responsable des services secrets français, Louis Caprioli, avait révélé qu'Atef Bseiso était en contact avec son service, la Direction de surveillance du territoire (DST, renseignement intérieur), selon une source proche du dossier.
   
Selon cette source, Bseiso avait pu être trahi par une "taupe" dans l'appareil dirigeant de l'OLP à Tunis, un Palestinien "retourné" par les Israéliens. Cette information avait déjà été révélée en 1999 par le journal français Le Figaro, qui affirmait à l'époque que l'enquête identifiait le Mossad comme commanditaire de l'assassinat.
   
Selon la source proche du dossier, dans un rapport de 1993 aux juges d'instruction, la DST évoque des renseignements à sa disposition "sur les liens existants" entre cet agent double et Atef Bseiso et sur "la réalité du recrutement (du premier) par les services spéciaux israéliens".