Quatre attaques au couteau ont eu lieu ce jeudi contre des colons et des soldats israéliens.
2 martyrs palestiniens et quatre attaques à l’arme blanche qui ont blessé 8 colons et soldats israéliens est le bilan de ce 8ème jour consécutif de l'Intifada des couteaux au cours de laquelle les affrontements entre jeunes palestiniens et soldats de l'occupation israélienne se sont poursuivis aussi dans les territoires palestiniens occupés.
L’un de ces deux Palestiniens, Wissam Jammal, (photo à droite), âgé de 20 ans, a été abattu lors de heurts dans le camp des réfugiés de Chouafat, à l’est de Jérusalem occupée, ont indiqué le Croissant-Rouge et l'hôpital de Ramallah vers lequel il avait été évacué.
Depuis le 1er octobre, quatre Israéliens et sept Palestiniens -dont quatre auteurs d’attaques présumés- ont été tués dans les violences auxquelles sont en proie les territoires occupés et qui se sont étendues mercredi au centre des territoires de 1948.
Selon le Croissant rouge palestinien, le nombre des blessés palestiniens dans les heurts qui ont éclaté s’élève à près de 1289.
Concernant Jammal, il a été atteint à la poitrine lors de violents affrontements qui ont éclaté quand les forces israéliennes sont venues dans le camp pour détruire la maison des parents de Soubhi Abou Khalifa , l'auteur d'une attaque au couteau commise dans la matinée contre un colon juif. Durant les affrontements, il y a eu quatre autres blessés graves aux balles réelles parmi les jeunes palestiniens, selon l’agence palestinienne Wafa.
Quant à Abou Khalifa (19 ans), il avait gravement blessé un juif orthodoxe israélien à Jérusalem occupée avant d’être arrêté, selon la police.
En plus de cette attaque à Jérusalem occupée, trois autres attaques à l'arme blanche ont eu lieu à Tel-Aviv, près d'une colonie de la Cisjordanie et dans la ville de Afoula, au nord de la Palestine occupée, au cours desquelles 7 colons et soldats israéliens ont été blessés, ont indiqué la police et l'armée israéliennes.
Le deuxième palestinien a été tué dans l'opération réalisée à Tel Aviv, lorsqu’il a blessé quatre personnes dont une soldate israélienne, avec un tournevis, a relaté la police. Il été pourchassé et abattu par un soldat.
Dans le troisième incident, près de la colonie de Kiryat Arba, à l'est d'Hébron al-Khalil occupé en Cisjordanie, un Palestinien a poignardé et grièvement blessé un colon israélien. Avant de prendre la fuite. Il l'a poignardé au bas de la tête comme le montre la photo.
Selon l’agence palestinienne Sama New, il est question d’une quatrième attaque ce jeudi. Elle a eu lieu à Afoula, au nord de la Palestine occupée, contre un soldat israélien et un colon qui ont été poignardés et dont les blessures sont moyennes, selon la police israélienne.
L’auteur de l’attaque, est un membre "de la minorité", selon le terme de la police en allusion aux palestiniens des territoires de 1948. Il a été arrêté et semble blessé après avoir été violenté (Photo à gauche).
Depuis le 3 octobre, 9 attaques à l’arme blanche ont été effectués par de jeunes Palestiniens. Selon l’AFP, ils semblant agir sans coordination pour protester contre l'occupation.
'Jour de terreur'
Mercredi, qualifié de "jour de terreur" par le quotidien Yedioth Ahronoth, trois attaques avaient déjà eu lieu, poussant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à recommander un "état d'alerte maximale".
Beaucoup d'Israéliens recommencent à regarder davantage par-dessus leur épaule.
Un appel signalant à la police un homme suspect tenant un objet ressemblant à un couteau dans la principale rue commerçante de Jérusalem-Ouest a déclenché jeudi un mouvement de foule et une forte mobilisation policière.
Israël a commencé à installer des détecteurs de métaux dans la Vieille ville de Jérusalem occupée, haut lieu religieux et touristique.
Habituellement grouillante, la Vieille ville située à l’est de Jérusalem occupée, n'était arpentée jeudi que par des centaines de policiers ainsi que par des touristes et pèlerins.
Les violences qui secouent Jérusalem et la Cisjordanie suscitent depuis une semaine des comparaisons avec les Intifadas de 1987 et 2000. L'appellation la plus courante est l'Intifada aux couteaux, en différenciation avec celles des pierres.
Les Palestiniens, souvent des jeunes, laissent exploser leur colère contre des décennies d'occupation et d'attente de leur Etat que les responsables israéliens leur refusent toujours. Ils craignent aussi pour le destin de la mosquée al-Aqsa et de l'esplanade des Mosquées où les visites des Israéliens deviennent de plus en plus fréquentes et où il est question de construire le Troisième temple de Salomon.
De plus, la présence en Cisjordanie qui ne cesse de s’étendre de 400.000 colons avec les 2,8 millions de Palestiniens, les inquiètent davantage.
Sources: AFP, Sama News, Agences palestiniennes