Dans la situation actuelle, sous la pression de la Russie, l’Arabie saoudite pourrait enfin réduire sa production de pétrole, ce qui se solderait par l’élévation des cours de brut dans le monde.
La Russie est revenue au Proche-Orient, et son engagement dans le conflit syrien peut "sauver" les prix du pétrole, estime un magnat texan du pétrole.
La Russie est revenue pour de bon au Proche-Orient, et son come-back, ainsi que son implication dans le conflit syrien sont susceptibles de "sauver" les prix du brut, a indiqué le milliardaire américain Thomas Boone Pickens, patron de la société d’investissement BP Capital Management d'investissement.
"La Russie est le +nouveau shérif+ au Proche-Orient. Elle vient de réaliser son plus important retour dans la région depuis 1973. La Russie est revenue, et c'est sérieux", a déclaré sur la chaîne de télévision CNBC M.Pickens, ajoutant qu'il s'attendait à des changements prochains sur le marché du pétrole.
Et d'expliquer que, dans la situation actuelle, sous la pression de la Russie, l'Arabie saoudite pourrait enfin réduire sa production de pétrole, ce qui se solderait par l'élévation des cours de brut dans le monde.
Selon CNBC, il n'est pas du tout évident qu’il y ait un lien entre le renforcement de la participation de la Russie dans le conflit syrien, d'une part, et la dynamique des prix du pétrole, d'autre part. Dans le contexte présent, la Russie, l'Iran et la Syrie se retrouvent dans un même camp, alors que l'Arabie saoudite, locomotive de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est dans un autre.
La chaîne rappelle par ailleurs que, selon plusieurs analystes, l'Arabie saoudite ne réduisait pas ses volumes de production de pétrole pour nuire à la Russie, maintenir ses positions sur le marché et faire pression économiquement sur l'Iran.
"Tout porte à croire que l'Arabie saoudite devra maintenant céder face à la Russie", a supposé le milliardaire américain.
Vendredi matin, les cours mondiaux du pétrole montraient une dynamique positive, le WTI ayant dépassé 50 dollars le baril pour la première fois depuis juillet et ce, sur fond d'espoirs de l'accroissement de la demande de brut.