Rassemblement du Courant patriotique libre (CPL) à Baabda, pour commémorer le 13 octobre 1990..discours flamboyant du chef du CPL le général Aoun.
Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, le général Michel Aoun, s'est violemment attaqué dimanche à ses détracteurs, lors du rassemblement du Courant patriotique libre (CPL) à Baabda, pour commémorer le 13 octobre 1990, date de l'offensive des troupes syriennes contre ses forces qui contrôlaient le secteur l'époque.
"La classe politique qui a gouverné le Liban ces 25 dernières années est responsable de l'effondrement auquel nous assistons aujourd'hui", a lancé M. Aoun. "A ceux qui nous disent que nous paralysons les institutions, nous leur répondons que nous paralysons leurs décisions qui détruisent les piliers de l’État", a-t-il poursuivi, estimant que "le gouvernement actuel aurait dû avoir quitté le pouvoir depuis longtemps".
"Ils paieront le prix de leur manipulation des lois et des échéances constitutionnelles", a menacé le fondateur du CPL.
Assurant à ses partisans que "la situation actuelle montre que nos choix sont les bons et qu'ils sauveront la nation", M. Aoun a expliqué que "le changement devra commencer par des élections législatives sur la base d'une loi électorale à la proportionnelle qui représentera véritablement le choix du peuple, puis par l'élection d'un président de la République qui le représentera, et pas d'un chef de l’État neutre ou consensuel". "Seule votre voix libérera la Maison du peuple", s'est-il écrié.
"Il y a 25 ans, le Liban subissait la pire des attaques. Nous n'avons jamais baissé la tête. Face à la schizophrénie de la communauté internationale, le Liban a compris ce jour-là qu'il ne pouvait compter que sur lui-même", a souligné M. Aoun.
"Nombreux ont cru que le Liban était mort le 13 octobre 1990, mais le sang des martyrs nous a donné la force de résister. Nous continuerons à nous rassembler pour rendre hommage aux militaires qui ont donné leur vie pour la liberté, la souveraineté et l’indépendance du pays", a-t-il poursuivi, confiant avoir su dès le départ, à son retour d'exil, que "la route serait longue".
Des milliers de partisans sont rassemblés depuis dimanche matin sur la route du palais présidentiel de Baabda.