Le roi Salmane d’Arabie saoudite a exclu lundi toute remise en cause de l’organisation par son pays du pèlerinage annuel des musulmans à La Mecque, après la bousculade meurtrière du 24 septembre.
Le roi Salmane d'Arabie saoudite a exclu lundi toute remise en cause de l'organisation par son pays du pèlerinage annuel des musulmans à La Mecque, après la bousculade meurtrière du 24 septembre.
"Les déclarations irresponsables destinées à exploiter politiquement cet accident et à diviser le monde musulman sont sans effet sur le rôle, le devoir et l'énorme responsabilité du royaume saoudien à servir les pèlerins", a déclaré le roi qui présidait le Conseil des ministres à Ryad, selon l'agence officielle Spa.
Selon le bilan officiel des autorités saoudiennes, la gigantesque bousculade du 24 septembre à Mina, près de La Mecque, a fait 769 morts.
Mais d'après un décompte établi à partir de chiffres donnés par 30 pays, ce bilan s'établissait lundi à au moins 1.587 morts, ce qui en ferait la catastrophe la plus meurtrière de l'histoire du hajj.
Le roi Salmane, qui réagissait pour la première fois à ces critiques, a souligné devant le Conseil des ministres que "le royaume ne permettra jamais à quiconque agissant en coulisses de remettre en cause" l'organisation par son pays du hajj.
Dans une tentative désesperée pour pallier aux conséquences désastreuses de la tragédie de Mina, l'Arabie saoudite a décidé de tripler, à partir de 2016, le nombre de visas accordés aux fidèles musulmans souhaitant accomplir le petit pèlerinage à La Mecque, a rapporté lundi la presse saoudienne.
Les quotidiens Saudi Gazette et Okaz, citant le ministre du pèlerinage Bandar Hajjar, indiquent qu'environ 1,25 million de visas seront accordés chaque mois au lieu de 400.000 actuellement.
"L'augmentation du nombre de visas a été rendue possible par l'agrandissement des lieux saints de La Mecque", selon le ministre.
Le petit pèlerinage, appelé Omra, peut s'effectuer tout au long de l'année, contrairement au hajj, le grand pèlerinage, qui a lieu une fois par an.
Avec AFP