Les Etats-Unis ont refusé le principe d’un échange de délégations avec Moscou pour parler du conflit syrien.
Vladimir Poutine a dénoncé jeudi la "position non constructive" des Etats-Unis qui ont, selon lui, refusé le principe d'un échange de délégations avec Moscou pour parler du conflit syrien.
"Je pense que cette position est non constructive et apparemment, la source de la faiblesse de la position américaine est son absence de plan (pour la Syrie). Visiblement, il n'y a tout simplement rien à discuter" avec les Américains, a déclaré M. Poutine à Astana, selon des propos retransmis à la télévision russe et cités par l'AFP.
"Je ne comprends pas bien comment nos partenaires américains peuvent critiquer les actions de lutte antiterroriste de la Russie en Syrie tout en refusant le dialogue direct sur les questions importantes telles que le règlement politique" du conflit, a-t-il ajouté.
La Russie affirme avoir proposé aux Etats-Unis qu'une délégation de responsables américains se rende à Moscou pour évoquer la crise syrienne. Puis devant les réticences de Washington, Moscou a proposé qu'une délégation russe menée par le Premier ministre Dmitri Medvedev parte pour Washington.
Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, les Etats-Unis ont refusé ces deux propositions.
"Pour être franc, nous avons dit que cela ne nous intéressait pas tant que la Russie n'était pas prête à contribuer de manière constructive à notre effort de lutte contre Daesh", a dit mercredi Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche.
"La Russie a ses propres plans (en Syrie), et actuellement, elle les accomplit seule", a-t-il ajouté.
Malgré l'échec de ces tentatives de dialogue, des hauts gradés militaires des deux pays discutent par vidéo-conférence pour éviter tout incident aérien entre leurs aviations qui opèrent dans le ciel de la Syrie.
Un accord pourrait être signé "dans les prochains jours", a déclaré mercredi à Washington un responsable américain du Pentagone à l'issue de la troisième séance de discussions par vidéo-conférence depuis le début de l'intervention russe contre les miliciens takfiristes en Syrie le 30 septembre.
Les Etats-Unis sont de leur côté à la tête d'une large coalition qui bombarde d’une façon inefficace Daesh depuis plus d'un an en Syrie et en Irak.