19-05-2024 09:30 PM Jerusalem Timing

Des milliers de Jordaniens réclament l’annulation du traité de paix avec Israël

Des milliers de Jordaniens réclament l’annulation du traité de paix avec Israël

Plusieurs manifestations ont eu lieu en Jordanie.

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi en Jordanie pour dénoncer les "violations" israéliennes dans les Territoires palestiniens, notamment sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, et réclamé l'annulation du traité de paix avec Israël, qui date de 1994.
   
En principe, la Jordanie est la gardienne de ce site sensible, troisième lieu saint de l'islam revendiqué par les juifs au motif qu'il est leur lieu le plus sacré et le site du Temple de Salomon.
   
Répondant à un appel des Frères musulmans jordaniens à manifester contre "les violations" israéliennes, environ 5.000 personnes se sont rassemblées après la prière de vendredi devant la Mosquée al-Husseini dans le centre d'Amman.
"Pas d'ambassade sioniste sur le territoire jordanien", ont scandé des manifestants, dont certains ont brûlé le drapeau israélien.
"L'annulation du traité (de paix avec Israël) est la réponse", a-t-on pu lire sur des banderoles dans le rassemblement.
   
D'autres manifestations ont eu lieu à Zarqa et Mafraq, au nord et à l'est d'Amman, ainsi qu'à Jerash (nord-ouest), Irbid (nord) et Aqaba (sud).
   
La Cisjordanie occupée et l’Est de Jérusalem al-Quds occupée sont en proie depuis le 1er octobre à des troubles qui ont depuis gagné la bande de Gaza et font maintenant craindre une nouvelle intifada.
   
Ces violences ont fait 34 morts, dont des auteurs d'attaques à l'arme blanche, et des centaines de blessés côté palestinien et sept morts et des dizaines de blessés côté israélien.
   
Cette flambée de violences avait été précédée en septembre de plusieurs jours d'affrontements entre forces israéliennes et Palestiniens sur et autour de la mosquée al-Aqsa à l'occasion de fêtes juives.
   
Comme d’habitude, le roi Abdallah II de Jordanie s’était alors contenté de mettre Israël en garde contre toute "nouvelle provocation" qui "affecterait la relation" entre les deux Etats.
   
En novembre 2014, Amman avait rappelé son ambassadeur après des heurts similaires.
   
Mercredi, le gouvernement jordanien a assuré que "les institutions jordaniennes suivaient de près les derniers développements et (que) des décisions juridiques et diplomatiques seront prises pour soutenir (...) la cause palestinienne et mettre un terme aux agressions d'Israël".

 

Avec AFP