Deux Palestiniens ont été tués samedi matin en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est...
Les violences en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza semblaient prendre une tournure de plus en plus confessionnelle, après l'incendie par des Palestiniens du tombeau de Joseph à Naplouse.
Ce site sacré du judaïsme, situé dans le nord de la Cisjordanie occupée, a été incendié vendredi au cocktail molotov.
La flambée de violences qui a débuté le 1er octobre en Cisjordanie occupée et Jérusalem-Est, avant de s'étendre à la bande de Gaza, fait craindre une nouvelle intifada et ne semble pas s'apaiser, au point que l'ONU et les Etats-Unis, inquiets, ont appelé au calme.
Deux Palestiniens ont été tués samedi matin en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est après avoir tenté sans succès de poignarder des Israéliens, ont indiqué l'armée et la police israéliennes.
La première attaque s'est produite en Cisjordanie occupée peu avant 09H00 locales (06h00 GMT) près de l'enclave juive du centre de Hébron où 500 colons israéliens vivent sous protection de l'armée.
Un Palestinien a tenté de poignarder un colon israélien avec un couteau. Ce dernier l'a tué par balles pour se défendre et n'a pas été blessé, a indiqué l'armée.
Peu après, un autre Palestinien a été tué après avoir tenté de poignarder un soldat israélien dans le quartier de Armon Hanetsiv, à Jérusalem-Est, selon la police.
L'assaillant, dont l'identité n'a pas été communiquée, a tenté de poignarder un soldat lors d'un contrôle d'identité et a immédiatement été tué par des militaires, a précisé la porte-parole de la police Louba Samri.
Hier, Vendredi baptisé Vendredi de la Révolution, quatre Palestiniens ont été tués en Palestine occupée.
L'un a été abattu après avoir poignardé et sérieusement blessé un soldat israélien en Cisjordanie occupée, en se faisant passer pour un journaliste. Un autre a été atteint par des tirs israéliens lors de heurts près de Naplouse.
Deux autres ont subi le même sort dans la bande de Gaza alors qu'ils manifestaient avec des centaines d'autres près de la barrière isolant Israël de l'enclave palestinienne.
Des heurts violents ont par ailleurs mis aux prises Palestiniens et soldats israéliens en Cisjordanie occupée, à Bethléem, Ramallah et dans la poudrière d'Hébron, non loin des lieux de l'agression par le prétendu journaliste.
Ce Samedi, avant l'aube, des dizaines de Palestiniens avaient mis le feu au tombeau de Joseph avec des cocktails Molotov, selon la police palestinienne.
A l'ouverture à New York d'une session du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Israël et dans les Territoires palestiniens, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "fermement condamné" cet "acte répréhensible".
A Washington, le président américain Barack Obama, "très inquiet", a condamné "toutes les violences contre des innocents".
"Nous réaffirmons notre conviction qu'Israël a le droit de maintenir l'ordre et la loi et de protéger ses citoyens des attaques au couteau", a ajouté M. Obama lors d'une conférence de presse.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, soumis à une pression internationale grandissante, notamment de la part des Etats-Unis, pour condamner les attentats anti-israéliens, a qualifié d'acte "irresponsable" l'incendie du tombeau de Joseph.
Aux Nations Unies, le représentant permanent adjoint israélien a réaffirmé que l'entité sioniste n'accepterait "aucune présence internationale sur le Mont du Temple" (nom donné par les juifs à l'esplanade des Mosquées), répondant à des Palestiniens qui y réclament une "protection" via une "force internationale".
Selon David Roet, "une telle présence constituerait un changement dans le statu quo" qui régit les lieux saints à Jérusalem et réglemente l'accès des croyants juifs et musulmans.
Avec AFP