Arrivée de 300 soldats soudanais à Aden, bavure de la coalition, morts à Maareb.
Le porte-parole du mouvement yéménite Ansarallah, au Yémen, a affirmé que les forces yéménites contrôlent 79 kilomètres des frontières de l'Arabie saoudite.
Lors d’une interview avec le quotidien libanais "As-Safir", Mohammad Abdel Salam a déclaré qu’une délégation des forces populaires d’Ansarullah se trouve actuellement à Beyrouth, précisant qu'elle avait rencontré le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah.
Abdelsalam, qui préside la délégation d'Ansarallah lors de son déplacement à Beyrouth, a affirmé que lors de cette rencontre de 5 heures Sayed Hassan Nasrallah avait salué les victoires sur le terrain, et les initiatives politiques entreprises pour régler la crise yéménite, a indiqué le site iranien d'informations SaharTv.
"Le secrétaire général du Hezbollah nous a exhortés à poursuivre, sérieusement, les pourparlers, assurant que le peuple yéménite sortira victorieux des champs de bataille", a précisé M. Abdelsalam.
Il a par ailleurs fait état de la relance des pourparlers de paix entre les parties yéménites d'ici la fin du mois en cours, précisant que ces pourparlers se tiendront très probablement à Genève et sous la supervision de l'ONU.
Le gouvernement démissionnaire invité par l'ONU
Dans ce contexte, un porte-parole du gouvernement démissionnaire pro-saoudien a indiqué que le gouvernement (démissionnaire) a été invité à participer avec Ansarullah à un nouveau round de pourparlers sous l'égide de l'ONU destiné à mettre fin à sept mois de guerre saoudo-US contre le Yémen.
Rajeh Badi a indiqué à l'AFP que son gouvernement avait reçu "une invitation du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, par l'intermédiaire de son envoyé spécial pour le Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, pour tenir un nouveau round de consultations avec Ansarullah et Ali Abdallah Saleh", l'ex-président, allié des rebelles.
Le gouvernement démissionnaire a indiqué à l'agence de presse sabanew.net qu'il répondrait "officiellement à l'invitation de l'ONU sous les 48 heures". Il prévoit probablement des consultations avec leurs alliés saoudiens.
Plusieurs tentatives de négociations de paix menées par l'ONU ont échoué cette année, en raison de l’intransigeance saoudienne.
À la tête d’une coalition arabo-US, l’Arabie mène, depuis le 26 mars, des raids meurtriers contre différentes régions du Yémen. Selon l'ONU, plus de 5000 personnes ont été tuées depuis mars au Yémen.
Des pro-saoudiens tués par la coalition, 300 Soudanais dépêchés
Entre-temps, cette coalition a tué "par erreur" dans un raid aérien plusieurs combattants pro-saoudiens dans le sud du pays.
Des témoins et sources médicales, cités par l’AFP, ont parlé d'au moins 30 morts et 40 blessés dans la frappe de samedi, menée sur Waziha, entre les provinces de Taëz et Lahej.
L'agence officielle émiratie a en outre indiqué samedi qu'un soldat des Émirats, pays participant aux agressions de la coalition, avait été tué. Cette mort porte à 68 le nombre de militaires émiratis abattus au Yémen.
La coalition, qui n’a toujours pas réussi à avancer vers Sanaa en raison de la résistance des forces yéménites, a en outre dépêché 300 soldats soudanais vers la ville portuaire d’Aden (sud).
Des centaines de soldats sont arrivés samedi à Aden pour « prendre part aux opérations et sécuriser la ville», ont indiqué à l'AFP des responsables pro-saoudiens.