Construction d’un mur à Jérusalem-Est. L’ambassadeur de France "convoqué".
Deux Israéliens, dont un soldat ont été tué et 34 autres ont été blessés par balles dimanche soir dans une attaque à Beersheba, ville du sud de l’entité sioniste. Parmi les blessés, sept sont dans un état grave.
L’auteur de cette attaque est Mohannad al-Aqbi, originaire du village de Hawra al-Badawiya au Néguev, et sa mère est originaire de la bande de Gaza, ont indiqué les médias d’occupation, cités par le site Palestine Today.
Mohannad a poignardé un soldat et s'est emparé de son fusil M-16, avant d'ouvrir le feu sur les passants.
La police d’occupation avait d'abord indiqué qu'il y avait un deuxième assaillant avant de dire qu'il s'agissait d'un Erythréen qu'elle a blessé par balles en le prenant pour un assaillant.
Ce dernier a succombé à ses blessures. En plus des balles qu’il avait reçues, il avait été roué de coups par des colons, selon les médias israéliens.
Une vidéo montre la fuite des soldats et des colons et des tirs israéliens visant l’érythréen.
Construction d’un mur à Jérusalem-Est
Par ailleurs, la police d’occupation israélienne a entamé dimanche la construction d'un mur présenté comme temporaire à l’Est de Jérusalem occupé.
Dimanche soir, la police avait disposé six dalles d'environ deux mètres de long chacune en contrebas du quartier palestinien de Jabal Moukabber, perché à flanc de coteau sur les hauteurs de Jérusalem-Est.
Des inscriptions en hébreu au bas de ces dalles indiquent "barrière de police temporaire et mobile".
Le mur, qui doit atteindre 300 mètres de long selon une porte-parole municipale, doit séparer Jabal Moukabber, d'où sont originaires certains des auteurs des récentes attaques anti-israéliennes, du quartier de colonisation juive d'Armon Hanetsiv.
D'après la porte-parole, cette structure temporaire a été placée à un endroit "où il y a des antécédents de jets de pierre et de cocktails Molotov sur des maisons et des voitures de juifs".
Le soulèvement des jeunes Palestiniens a débuté le 1er octobre en réaction à la profanation de la mosquée sainte d’AlAqsa et à la politique de répression israélienne à l’encontre des Palestiniens.
Au moins 42 Palestiniens sont tombés en martyre, dont plusieurs auteurs d'attaques au couteau et à l'arme à feu, et des centaines blessés.
L’ambassadeur de France "convoqué"
Au niveau politique, l'ambassadeur de France en Israël a été "convoqué" lundi matin au ministère israélien des Affaires étrangères, a-t-on appris dimanche de sources diplomatiques.
Un porte-parole de l'ambassade de France a expliqué à l'AFP que Patrick Maisonnave se rendra lundi matin au ministère israélien des Affaires étrangères pour y rencontrer les directeurs Europe et Nations unies.
Israël s'est indigné dimanche d'une idée, attribuée à la France, d'une présence internationale sur le site de la mosquée d’AlAqsa à Jérusalem, allant jusqu'à accuser Paris de "récompenser le terrorisme".
"Israël rejette la proposition française au Conseil de sécurité (de l'ONU) car elle n'inclut aucun rappel de l'incitation à la violence et au terrorisme de la part des Palestiniens, et elle appelle à l'internationalisation du mont du Temple", nom donné par « Israël » à la mosquée d’AlAqsa, a dit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon un communiqué de son bureau.
"En reprenant à son compte les fausses accusations lancées par les dirigeants palestiniens sur le changement du statu quo sur le mont du Temple, le texte proposé par la France (aux Nations unies) récompense le terrorisme que les Palestiniens ont initié", a par ailleurs affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
En plus d'être Premier ministre, Netanyahu est ministre des Affaires étrangères en exercice.