"Après la formation d’un conseil de gouvernement, Bachar al-Assad devra partir", a indiqué Adel al-Jubeir.
Le président syrien Bachar al-Assad pourra rester au pouvoir pendant la formation d'une autorité gouvernementale de transition en Syrie mais devra partir quand cette instance sera en place, a prévenu lundi le ministre saoudien des Affaires étrangères.
"Après la formation d'un conseil de gouvernement, Bachar al-Assad devra partir", a indiqué Adel al-Jubeir lors d'une conférence de presse à Ryad avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
Le ministre saoudien a ajouté que M. Assad pouvait rester au pouvoir pendant la formation de cette autorité de transition "mais que dès qu'elle est prête pour gouverner, il n'y a plus de rôle pour lui".
"Que ça soit aujourd'hui, dans une semaine ou dans un mois, c'est au peuple syrien de décider mais il est clair depuis le début (du conflit) que Bachar al-Assad n'a pas d'avenir en Syrie", a prétendu Jubeir, dont le pays apporte un soutien à des groupes rebelles takfiristes en Syrie.
"A long terme, il ne peut y avoir de solution avec Assad", a déclaré de son côté M. Steinmeier, qui effectue une tournée au Moyen-Orient au sujet notamment du conflit en Syrie.
Selon lui, le règlement du conflit syrien "n'a pas été rendu plus facile avec l'implication militaire de la Russie (contre les groupes takfiristes)", depuis la fin septembre.
"On ne va pas trouver une solution tout de suite, c'est pourquoi le combat contre Daesh doit continuer tout en engageant en parallèle un processus de transformation politique en Syrie", a assuré le chef de la diplomatie allemande, cité par l'AFP.
La chancelière allemande Angela Merkel avait jugé début octobre que tout processus politique en Syrie ne pourrait être couronné de succès que si le président Assad participe directement aux discussions.
L'Arabie saoudite et l'Allemagne font partie de la coalition internationale inefficace menée par les Etats-Unis contre le groupe takfiriste Daesh qui sévit en Syrie et en Irak voisin.
L'idée d'une autorité gouvernementale de transition dotée des pleins pouvoirs qui préparerait la tenue d'élections en Syrie a été approuvée par les pays Occidentaux en juin 2012 lors de la conférence internationale sur la Syrie dite de Genève I.