"Le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays bombarde sans discontinuer depuis sept mois le Yémen musulman voisin,n’est pas qualifié pour parler du rôle de l’Iran dans la région"..
La porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réagi "aux déclarations viles et hors norme" proférées par le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir qui a accusé les autorités iraniennes de s'ingérer dans les affaires des États de la région.
« L'approche destructrice et non constructive » de l'Arabie saoudite « ne mène nulle part », a réagi la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par l'agence officielle Irna, selon le quotidien libanais assafir.
« Le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays a une approche militaire et extrémiste dans les crises de la région et qui bombarde sans discontinuer depuis sept mois le Yémen musulman voisin, n'est pas qualifié pour parler du rôle de l'Iran dans la région », a ajouté Afkham.
« Prenant conscience du rôle constructif et stabilisateur de l'Iran dans la région, la Communauté internationale souhaite renforcer une collaboration plus accrue avec l'Iran et ce dans divers domaines. Alors que , l’Arabie reste le seul pays qui, selon une optique de gagnant-perdant, poursuit sa politique de l’élimination des autres », a souligné Marziyeh Afkham.
Faisant allusion aux déclarations de Jubeir, la porte-parole de la diplomatie iranienne a averti : « Le simple fait d'utiliser des propos vils et non- diplomatique concernant le sort des autres nations témoigne d'une vision rétrograde dans la politique».
Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir avait affirmé lundi lors d’un point de presse conjoint avec son homologue allemand à Riyad: « Nous espérons que l'Iran changera de politique et renoncera à ses ingérences dans les affaires des États de la région, dont le Liban, la Syrie, l'Irak et le Yémen ».
ll a ajouté qu'« il est difficile d'avoir des relations positives » avec l'Iran dénoncé comme « un État colonisateur » en Syrie. Il a sommé Téhéran de « retirer (ses hommes) de la Syrie, de cesser de fournir des armes au régime Assad et de retirer les milices chiites, comme celles du Hezbollah ».