Boroujerdi a accusé les autorités saoudiennes de l’avoir enlevé.

Le sort de l’ancien ambassadeur iranien au Liban Ghadanfar Roukn-Abadi, porté disparu en Arabie depuis la bousculade de Mina, est toujours inconnu. Dernière donnée le concernant, selon des témoins sur place : le jour du drame, il a été emmené vivant dans une ambulance saoudienne.  

Les autorités saoudiennes n’ayant toujours pas élucidé le mystère de sa disparition, le président de la commission des AE et de la Sécurité au sein du Parlement iranien a déclaré que l’éventualité de son kidnapping est une hypothèse sécuritaire très probable et devrait être suivie.

Selon M. Alaeddine Boroujerdi, qui s’exprimait lors de la tenue d’une séance de la commission en présence du président de l’organisation iranienne du hajj Said Awhadi et le ministre adjoint des AE, Hassan Kachkawi , le rapport présenté en conclut que M. Roukn-Abadi a été transporté durant le drame de Mina à travers une ambulance vers un hôpital saoudien.

Durant la séance, Awhadi avait précisé n'avoir aucune information sur le sort de M. Roukn-Abadi, ni de M. Fouladkar qui est fonctionnaire au sein du ministère des AE, ni celui d'un autre diplomate, M. Moukaddam qui travaille dans un consulat à l'étranger.

Selon lui, il y a 36 Iraniens portés diparus dans la bousculade de Mina.

Awhadi a révélé que les autorités saoudiennes ont enterré un grand nombre de pèlerins dans une quainzaine de rangées , la longueur de chacun 350 mètres , hormis les 900 pèlerins enterrés à l'est du Mont Arafat. Selon lui, la catastrophe est si grave que des cadavres ont été transportés via les hélicoptères à Riad. "Ils ont mis dans les réfrigérateurs des morts quelque 2.500 cadavres dans des conditions très mauvaises", a-t-il ajouté, selon le journal al-Akhbar.

Citant des témoins sur place, le rapport en question assure que le diplomate iranien avait été emmené vivant. Mais depuis, son sort n’a pas été élucidé.

Boroujerdi a refusé l’éventualité que M. Roukn-Abadi ait succombé à Mina, accusant de nouveau l’Arabie d’assumer la responsabilité à l’encontre de tous les disparus iraniens, dont il n’a pas précisé le chiffre exact.

« Tant que le gouvernement saoudien n’a pas pu confirmer cette éventualité et n’a pas livré son cadavre, l’hypothèse de son enlèvement peut être considérée comme étant une éventualité sécuritaire qui doit être suivie », a-t-il indiqué, selon l’Agence iranienne Fars News. 

Depuis la disparition de Rouk-Abadi, les médias saoudiens ont disséminé des rumeurs mensongères sur lui. La chaine de télévision satellitaire al-Arabiyyat a prétendu  qu'il était entré en Arabie pour la saison du Hajj sous une fausse identité et d'une manière non officielle.

Allégation totalement démentie par le ministère iranien des AE étrangères qui a présenté des preuves à l'appui: la photocopie de son passeport , celle de son visa de hajj pour l'Arabie, et le tampon de son entrée.

Certains médias pro saoudiens avaient même prétendu qu'il n'est pas du tout entré en Arabie.