"L’Europe arrive, nous ne vous attendons plus, nous allons vous chercher".
Dix-sept pays du Conseil de l'Europe, dont la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Belgique, ont signé jeudi à Riga un accord destiné à réprimer les "combattants terroristes étrangers" qui se rendent dans des zones de conflit, notamment en Syrie et en Irak.
Le Protocole additionnel à la Convention du Conseil de l'Europe pour la prévention du terrorisme ajoute à la liste actuelle des infractions pénales un certain nombre d'actes dont "la participation intentionnelle à un groupe terroriste", "la réception d'un entraînement pour le terrorisme", ainsi que le déplacement à l'étranger à des fins de terrorisme et le financement ou l'organisation de ces voyages.
"Rarement un tel traité a reçu dès le départ un soutien aussi unanime", s'est félicité Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe, au moment de la signature du texte au siège du ministère letton des Affaires étrangères.
"Cela montre notre engagement à envoyer un signal clair à tous les terroristes potentiels: l'Europe arrive, nous ne vous attendons plus, nous allons vous chercher", a-t-il insisté.
Le nouvel accord a été dressé dans un temps record de sept semaines, à cause de la menace sérieuse posée par les combattants étrangers, a expliqué M. Jagland.
Une fois signé, le nouveau texte doit être ratifié par les Parlements nationaux. Il entrera en vigueur une fois ratifié par au moins six des 47 membres du Conseil de l'Europe.
Selon les experts de l'ONU, le groupe takfiriste wahhabite Daesh verse jusqu'à 10.000 dollars à chaque personne recrutée pour la cause de la guerre takfiriste en Syrie et en Irak.
Se référant à des sources belges, les experts ont évalué à 500 le nombre de combattants belges en Syrie, soit le taux per capita le plus élevé dans l'Union européenne.
Avec AFP