24-11-2024 03:17 AM Jerusalem Timing

Syrie: l’Iran augmente ses conseillers. Les raids russes atteignent les mille

Syrie: l’Iran augmente ses conseillers. Les raids russes atteignent les mille

Le front al-Nosra perd deux de ses chefs: un égyptien, un turc. Des pertes considérables en dépôts d’armements de toutes les milices sur le terrain, toutes tendances confondues, dans les 1.000 raids russes.

L’Iran a décidé d’élever le nombre de ses conseillers en Syrie, au moment où l’armée syrienne poursuit son avancée dans le sud-ouest d’Alep, conquérant quelque 150 km2.

Les raids russes qui ont atteint les 1000 depuis le 30 septembre dernier, ont laissé derrière eux des pertes considérables chez Daesh, le front al-Nosra, Jaïch al-Fateh, Jaïch al-Moujahidine, et Jaïch al-Islam. Réduisant en miettres des dizaines de dépôts bourrés d'armements et de munitions.

Ce qui explique les raisons pour lesquels lesquelles 50 tonnes d’armes ont été larguées par les Américains à de soi-disant groupes modérés qui n’existent pas sur le terrain, ou dont la présence y est très réduite.

Deux martyrs iraniens

L’Iran a décidé d’élever le nombre de ses conseillers en Syrie, suite aux dernières évolutions sur le terrain, pour affronter les groupuscules terroristes a déclaré le responsable des Relations Publiques au sein du Gardiens de la révolution le général Ramadane Charif.

Cette déclaration rejoint celle faite par le vice-ministre iranien des AE, Hussein-Amir Abdollahiane qui a affirmé que son pays a augmenté le nombre de ses conseillers militaires à la demande du gouvernement syrien.

Abdollahiane qui s’exprimait dans la capitale britannique, lors d’une rencontre avec des intellectuels, des politiciens et des rédacteurs en chef de journaux a également assuré que « la coopération entre l’Iran et la Russie n’est pas à court terme, et ne se limite pas a regeler la crise syrienne.
 
Pour sa part, Charif a démenti les rumeurs selon lesquelles 15 Iraniens ont été tués en Syrie dernièrement, indiquant que deux martyrs sont tombés les jeudi et vendredi derniers durant une mission.

Il a également indiqué que 5 ou 6 volontaires ont également succombé.

Opération au sud-ouest d’Alep : 150 km2 sécurisés

Selon les informations médiatiques, la plupart des conseillers se trouvent dans le gouvernorat d’Alep, où l’armée syrienne mène une double opération :

La première dans la province-est pour débloquer le siège imposé à la base aérienne Kwayrès,  assiégée depuis plus de trois années.

Alors que la seconde a lieu dans le sud est d’Alep.

Dans cette région, assure le correspondant d’al-Manar en Syrie,  les forces gouvernementales ont libéré quelques 30 villages, une ferme, une colline et une caserne militaire, sur une superficie de 147 km2.

Les milices affrontées sont principalement la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra et son allié Jaïch al-Moujahidine.

Des chefs du front al-Nosra éliminés: un égyptien, un turc

Le Nosra a essuyé des pertes importantes ces derniers jours.

Samedi, il a perdu à Alep son chef religieux, Mahmoud Maghawiri.

Il était connu sous le nom de guerre Abou Suleiman al-Masri.

De nationalité égyptienne, il a été condamné à la peine de mort avant de s’enfuir en Syrie. Il était farouchement hostile à Daesh

Une milice alliée du Nosra, le mouvement Noureddine alZanki a également perdu son chef militaire, selon l’OSDH, durant des combats avec les forces régulières dans la région cheikh Saïd, à Alep.  

Ce dimanche, il est question selon l’agence Sputnik de la mort d’un autre chef du Nosra, un certain Ali al-Turki, du pseudonyme al-Mouhajir qui a été abattu à Hama, au nord-est de la Syrie. Il était de nationalité turque.   


1.000 raids russes

Entretemps les frappes russes aériennes se sont poursuivies. Leur nombre s’eleve depuis le début de son opération en Syrie, le 30 septembre, à 934 raids, qui ont détruit 819 ouvrages utilisés par les terroristes, a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, dans une interview à la chaîne de télévision RT.

Rien que cette semaine, l'aviation russe a détruit 363 cibles, dont 71 postes de commandement et centres de transmissions, 10 fabriques et ateliers d'explosifs, 30 dépôts de carburant, de munitions et de matériel, et 252 centres d'appui, zones fortifiées et campements militaires des islamistes.


Pertes de Daesh


Justement, concernant les pertes de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique), rapporte le journal al-Akhbar, elles comprennent entre autre 23 chars russes de type T-55 , stationnés dans sa base située dans la région d’AlBab (province est d’Alep), ainsi qu’une position blindée qui renfermait deux dépôts d’armements dans la région al-Safirat ( province est d’Alep). Sans oublier les deux énormes dépôts d’armements réduits en miettes dans la province de Raqqa, fief de Daesh.


Pertes du front al-Nosra et Jaïch al-Fath

Le front al-Nosra et ses alliés ont également été lésés par les raids russes.

Il a perdu un de ses plus énormes dépôts d’armements, situé dans la région de Salma, dans la province nord de Lattaquié. Il contenait ses réserves stratégiques en armements qu’il avait multipliés entre les mois d’avril et de juin dernier. Sa base dans la région de Khan al-Assal, (province ouest d’Alep) a elle aussi pris un coup décisif, d’autant qu’elle comportait trois dépôts d’armements, une station de  9 chars  et de 10 blindés au moins.    

Cette perte est d’autant plus lourde qu’elle a été accompagnée par la destruction par les frappes russes de 3 dépôts souterrains à Maaret al-Moemane, dans la province d’Idleb (nord-ouest de la Syrie). Ils revenaient à la Coalition Jaïch al-Fateh, (Armée de la Conquête) dans laquelle le front al-Nosra combat aux côtés des autres milices. Jaïch al-Fateh a aussi perdu ses pièces d’artillerie stationnées à Khan Chaïkhoune, à Hama, ainsi que sa base  à Tirtiah, dans la province de Lattaquié.



Pertes de Jaïch al-Moujahidine et Jaïch al-Islam

 

La milice Jaïch alMoujahidine, alliée du Nosra dans la province d’Alep a elle aussi perdu ses dépôts d’armement dans la region al-Mansourah, dans la province ouest d’Alep.

Quant à jaïch al-Islam, la milice financée par l’Arabie saoudite et qui contrôle la région de la Ghouta orientale à l’est de la capitale syrienne, les raids russes ont détruit les systèmes balistiques Ossa, qu’il avait dérobés à l’armée syrienne après la prise de sa brigade de défense aérienne à Otaya. Cette milice a aussi perdu les sièges de commandement et d’opérations , dont le plus important Faylak Omar, situé à Marj al-Sultane.