Taëz est assiégée par les combattants houthis et des militaires yéménites depuis trois semaines.
Cela fait trois semaines que les milices pro Hadi Abed Rabbo, -président imposé par l’Arabie saoudite- sont assiégées à Taëz (sud-est) par les combattants d’Ansarullah et des unités de l’armée yéménite.
Pourtant, la coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite et soutenue par les Occidentaux ne laisse aucun moyen pour leur prêter main forte, dépêchant des mercenaires des quatre coins du monde et des équipements militaires.
En plus des raids aériens qui ne connaissent pas de répit, sans parvenir à changer la donne sur le terrain, 500 miliciens wahhabites de Daesh ont été dépêchés dans ce pays, en provenance de la Syrie, à bord d’avions turcs et qataris, ont révélé mardi des sources syriennes militaires.
De plus, 800 anciens militaires colombiens devraient eux aussi se rendre dans ce pays, pour assister la Coalition, a assuré la presse colombienne.
Il y a dix jours, c’est un bataillon de 300 militaires soudanais qui a rejoint les combats à Aden.
Et ce n’en est pas encore fini. Dans la nuit de mardi à mercredi, des armes et des munitions ont été larguées par les avions de la coalition aux milices à Taëz.
"Les avions de la coalition ont parachuté trois cargaisons d'armes et de munitions pour venir en aide à nos combattants dans le sud-ouest de Taëz", a déclaré à l'AFP une source militaire.
"Ces cargaisons larguées mardi et mercredi avant l'aube comprennent notamment des armes de différents calibres, des lance-roquettes RPG et des munitions", a précisé un responsable d’une milice pro saoudienne qui se fait appeler "Résistance populaire".
Selon l’AFP, elle regroupe d'anciens militaires, des combattants tribaux, des autonomistes sudistes et des islamistes, engagés contre les combattants Houthis et des unités de l’armée yéménite, restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh.
De violents combats, ponctués de raids aériens de la coalition, ont de nouveau éclaté mercredi à Taëz, « mais les combattants progouvernementaux n'ont réalisé aucune percée », selon les sources militaires, citées par l’AFP.
Selon l’AFP, les membres de cette milice « peinent à progresser dans le centre du pays après avoir reconquis cet été cinq provinces du sud ».
En parallèle, ce sont surtout les milices qui appartiennent à Al-Qaïda qui gagnent du terrain dans ces provinces.
A Aden, une bombe assourdissante a été jetée ce mercredi dans la cour d'une faculté de la ville, provoquant la panique parmi les étudiants, selon des témoins.
Cette attaque est intervenue après la menace lancée directement par des partisans de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI), de s'attaquer aux établissements universitaires d'Aden qui n'obéissent pas à leurs exigences. Dans des tracts placardés par des hommes armés dans au moins trois facultés et distribués dans les rues d'Aden, elle a sommé les étudiants de renoncer à la mixité et à la musique et de prier malgré eux dans l'enceinte de l'université, selon des étudiants.
Les auteurs du texte fixent un ultimatum qui expire jeudi et menacent de lancer des attaques au cocktail Molotov et à la voiture piégée si ces restrictions ne sont pas respectées, ont précisé des étudiants.