24-11-2024 01:21 AM Jerusalem Timing

Vienne: Russes et Américains pour un cessez-le-feu et une Syrie unie

Vienne: Russes et Américains pour un cessez-le-feu et une Syrie unie

Le futur du président syrien est resté une pierre d’achoppement lors des négociations qui ont duré huit heures.

A Vienne, les participants aux négociations sur la crise syrienne ont convenu de la nécessité d’établir un cessez-le-feu et d’initier un processus politique. Ce cessez-le-feu n’impliquera pas les organisations terroristes.


Les négociateurs envisagent un cessez-le-feu sur une période de 4 à 6 mois

Les 19 pays qui se sont rassemblés à Vienne ont travaillé à l’obtention d’un cessez-le-feu national en Syrie, selon un communiqué conjoint.

A ce titre , l'émissaire de l'ONU en Syrie,  Steffan de Mistura  a déclaré lors d'une conférence de presse avec que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov que «le message que nous adressons au peuple syrien est que nous sommes sérieux ainsi que  toutes les parties syriennes participant à cette réunion, à mettre fin à la crise syrienne"a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Et de souligner :  "il n'y avait pas de désaccord fondamental entre les parties qui ont participé aux négociations de Vienne, et donc nous pouvons appeler le groupe de contact  des participants de la réunion ."

Pour sa part ,Sergueï Lavrov a affirmé qu'"il ne faut pas  donner aux terroristes la chance de pouvoir s’emparer du pouvoir dans le pays, et donc  cette trêve ne doit pas s’appliquer aux terroristes de Daesh"..

Cette trêve devra être suivie par la création d’un gouvernement de transition. Il y a précédemment eu des informations sur le fait que le cessez-le-feu serait établi d’ici quatre-six mois, mais le ministre russe des Affaires étrangères n’a pas confirmé ce délai.

Une liste compréhensive des groupes terroristes actifs en Syrie sera définie lors d’une rencontre ultérieure.

Aux dires de Sergeï Lavrov, les participants aux négociations se sont aussi mis d’accord sur la nécessité de travailler à l’élaboration d’une nouvelle Constitution en Syrie et de tenir des élections qui doivent être gérées par l’ONU.

Il a déclaré  : "Nous avons convenu que l'Organisation des Nations Unies devrait être activement impliqué dans les élections syriennes".

Il a ajouté: «Les travaux débuteront sérieusement dés la mise en œuvre des principes de l'accord commun sachant que  tout le monde a exprimé sa  volonté de mettre en œuvre des solutions intermédiaires".



Aucun compromis n'a été trouvé sur le rôle de Bachar el-Assad

Le futur du président syrien est resté une pierre d’achoppement lors des négociations qui ont duré huit heures. Les Etats-Unis et leurs alliés, y compris l’Arabie saoudite, estiment que Bachar el-Assad doit quitter le pouvoir, alors que la Russie et l’Iran soutiennent le président syrien, dont le mandat expire en 2021.

 
Les Américains sont donc restés inflexibles. Lors de la conférence de presse qui s’est déroulée au terme de la rencontre, John Kerry a déclaré qu’il ne voyait pas comment "Bachar el-Assad pourrait réunir et gouverner la Syrie".

"El-Assad n’a pas de futur en Syrie", a martelé le secrétaire d’Etat américain tout en reconnaissant que les institutions gouvernementales devaient rester intactes.

Cependant, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ne demandent pas la départ immédiat du président syrien comme condition préalable au processus de paix. Ils estiment que ce dernier pourrait rester au pouvoir pendant quelques mois au cours d’une période dite de transition, mais insistent sur le fait qu’il devra partir lorsqu’elle aura atteint son terme.

L’Iran est aussi ouvert au compromis. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les Affaires arabes et africaines, Hossein Amir Abdollahian a déclaré que " la réunion sur la crise syrienne à Vienne est longue et complexe en raison des discussions sérieuses qui ont été entamées" .

Abdollahian a dit que " deux initiatives ont été proposées pour résoudre la crise en Syrie une des États-Unis et une de la Russie. La délégation iranienne soutient la proposition de la Russie".

Abdollahian a souligné  que "seulement le peuple syrien a le droit de décider de l'avenir de son pays, sachant que le départ d'Assad n'a pas été précisé et que cet article a été retiré du communiqué final".

Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a souligné une nouvelle fois que c’était au peuple syrien de prendre telles décisions. «Le peuple syrien doit définir lui-même le futur de son pays, notamment le destin de Bachar el-Assad», a indiqué le ministre russe lors de la conférence de presse.


Pour l’instant, la mise en œuvre de la période de transition et sa durée restent floues, de même qu’on ne sait pas encore si les parties au conflit syrien sont prêtes à l’accepter. Le prochain cycle de négociations doit avoir lieu d’ici deux semaines.


Zarif confirme sa rencontre avec Kerry

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif a annoncé dès son arrivée à Vienne, que "sa rencontre avec John Kerry, secrétaire d’Etat américain  portera surtout sur le nucléaire".

A ce titre, la porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères,  Marziyeh Afkham, a affirmé que " le ministre iranien des affaires étrangères est parti à Vienne avec l’approbation des plus hautes autorités iraniennes pour participer aux négociations sur la Syrie ».

«Zarif s’entretiendra avec son homologue américain John Kerry des questions dans la région et des évolutions syriennes », a annoncé Afkham.

Zarif a aussi affirmé que "des dialogues sont aussi prévus avec Mme Frederica Mogherini, chef de la diplomatie européenne au sujet du Plan global d’action commun, la question du réacteur d’Arak ainsi que des affaires d’ordre régional".

"La date de la mise à exécution du Plan global d’action commun sera fixée lorsque nos demandes pour le début de l’application de ce Plan, seront répondues ", a ponctué le ministre iranien des Affaires étrangères.

Le secrétaire d'Etat américain a reconnu que l'Iran avait respecté ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire.

S'adressant à la presse en marge de la réunion,  le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a brossé un tableau des politiques de l'administration US au Moyen-Orient. " Personne n'a entendu une possible violation par l'Iran du Plan d'action commun", a-t-il reconnu.

Le secrétaire d'Etat américain a appelé tous ceux qui étaient jusqu'ici pour ou contre l'accord nucléaire à se concentrer sur l'application du Plan d'action commun.

Interrogé sur les pourparlers censés mettre fin à la crise syienne , John Kerry a déclaré qu'"il faudrait adopter une stratégie à deux étapes à savoir intensifier les attaques contre Daesh et multiplier des efforts diplomatiques".

Evoquant les frappes aériennes de la Russie en Syrie,le chef de la diplomatie américaine,  a souligné que "la Russie, les Etats-Unis et les autres pays partageaient de nombreux terrains de coopérations sur cette question".
    

Al-Jaafari : Les participants  se sont mis d’accord sur la lutte contre le terrorisme

Le ministre irakien des AE, Ibrahim al-Jaafari, a affirmé que "les participants à la réunion tenue à Vienne s’étaient mis d’accord sur la lutte contre le terrorisme et sur la solution politique en Syrie" a rapporté SANA.

Selon Russia Today , al-Jaafari a fait savoir que les participants à la réunion examinent l’organisation d’un nouveau round d’entretiens la semaine prochaine.

A noter, des délégations de 19 pays participent à la réunion notamment celles de la Russie, des Etats-Unis, de l’Iran, de l’Irak, de l’Egypte, du Liban, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et de la Grande-Bretagne, en plus de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et de la haute représentante pour la politique extérieure de l’Union européenne, Federica Mogherini.