Le numéro un iranien a prôné des élections dans tous les pays de la région, marqués par des guerres et des conflits.
Le guide suprême de la révolution islamique en Iran l’Imam Ali Khamenei a imputé aux Etats-Unis l’insécurité et l’instabilité dans la région du Moyen-Orient, estimant que les négociations avec eux ne peuvent êtres utiles.
Lors d’une rencontre ce dimanche avec le ministre des Affaires étrangères Jawad Zarif et un parterre d’ambassadeurs et de membres des délégations diplomatiques iraniennes à l’étranger, il a insisté sur la nécessité de respecter la volonté des peuples de la région, via des élections et ce dans le but de régler les crises et de mettre fin aux guerres.
« Les Américains assument la responsabilité de la majeure partie des problèmes qui règnent dans la région. (…) La raison principale de l’insécurité dans la région réside dans le soutien des USA à l’entité sioniste et aux groupuscules terroristes. Leur politique est à l’opposé de celle de la RII», a-t-il affirmé.
Selon lui, les Américains n’aspirent qu’à servir leurs propres intérêts et non pas a régler les affaires.
« Ils veulent imposer 60 à 70% de leurs revendications durant les pourparlers et réaliser les autres via les moyens illégitimes. A quoi bon servent les négociations dans ce cas ? », s’est-il interrogé.
Le numéro un iranien a tourné en dérision la propagande occidentale qui fait l’écho d’un soi-disant changement contraint ou volontaire dans les politiques étrangères de l’Iran.
« Cette analyse est en réalité due à la vérité que la politique étrangère iranienne forme une sorte de barrage solide face aux convoitises des puissances arrogantes et surtout des Etats-Unis, lesquels rêvent de changer cette politique », a-t-il estimé.
Politique étrangère selon la Constitution
A cet égard, le guide de la révolution a rappelé les principes qui régissent la politique étrangère iranienne, à la lumière de la Constitution de ce pays :
« Le sens de responsabilité fraternelle a l’égard des tous les Musulmans du monde, le soutien aux opprimés dans le monde sans hésitation, la lutte contre le colonialisme et l’obstruction à toute tentative d’infiltration des étrangers dans tous les domaines , la préservation de l’indépendance dans tous les domaines, la défense des droits des Musulmans , le refus de se rallier aux puissances arrogantes, l’édification de relations saines et réciproques avec les Etats non ennemis, la non-ingérence dans les affaires internes des autres peuples, le soutien a la lutte légitime des opprimés face aux arrogants dans n’importe quel endroit dans le monde ».
Des élections pour la cause palestinienne
L’ayatollah Khamenei s’est arrêté sur la cause palestinienne.
Il a dit : « en ce qui concerne la question palestinienne, quoique nous rejetons toute légitimité a l’entité de l’occupation, et nos condamnons dans les termes les plus fermes leurs crimes quotidiens, nous avons suggéré d’organiser des élections avec la participation de tous les Palestiniens, ce qui est en parfaite harmonie avec les normes régies dans le monde actuellement… Ainsi le pouvoir sera formé par le biais des voix des Palestiniens lesquelles décideront aussi du sort des sionistes et des habitants des territoires occupés. Mais certains ont répliqué en disant que notre suggestion logique veut dire l’effondrement de l’entité sioniste. N’est-ce pas normal que cette entité artificielle s’effondre ».
Des élections pour régler la crise syrienne
Le guide suprême a violemment critiqué les velléités de certains Etats à vouloir décider du destin des autres pays.
« Nous croyons que le fait que certains Etats se réunissent pour décider du sort d’un régime ou d’un président d’un autre pays est un non-sens. C’est une hérésie dangereuse qu’aucun régime ne peut admettre pour lui-même ».
Pour résoudre la crise syrienne, il a spécifié : « les élections sont le seul moyen capable de régler la crise syrienne. Pour les organiser, il faut cesser le soutien militaire et financier accordé à l’opposition. Il faut d’abord mettre fin à la guerre et aux troubles pour que le peuple syrienne puisse élire la personne qu’il veut dans des circonstances calmes ».
Concernant l’Irak, il a déclaré : « la division de ce pays en régions arabe chiite, arabe sunnite et kurde est en parfaite contradiction avec les intérêts du peuple irakien et ne peut être mise en application ».
Double poids-double mesure
S’agissant du Yémen, l’imam Khamenei a mis l’accent sur la nécessité de stopper immédiatement les crimes saoudiens et d’entamer le dialogue inter yéménite pour mettre fin à la guerre.
Il explique : « Les Saoudiens suivent la politique de deux poids-deux mesures au Yémen et en Syrie. Ils disent qu’ils interviennent au Yémen à la demande du président démissionnaire et en fuite, alors qu’en Syrie ils ne sont pas disposés à cesser leur soutien à l’opposition armée, à la demande du président légitime de ce pays»
Concernant le Bahreïn, Sayed Khamenei a tenu à préciser que son peuple ne veut rien d’autre que son droit de s’exprimer et d’élire librement , ce qui constitue d’après lui « une revendication tout à fait normale».
Traduit par notre site à partir d'Al-Alam