Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le département arabo-africain, Hossein Amir-Abdellahian, a accusé l’Arabie saoudite de refuser la main tendue de l’Iran pour un dialogue"..
Dans une interview exclusive avec la chaine satellitaire iranienne alAlam, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le département arabo-africain, Hossein Amir-Abdellahian, a démenti "tout agenda d' un dialogue direct entre l'Iran et les États-Unis autour des questions régionales notamment la crise en Syrie", soulignant que " l'Iran estime toujours que l'avenir de la Syrie dépend du choix du peuple syrien et nul autre".
Et de poursuivre : " il n'y a pas de négociations directes avec les Etats-Unis sur les affaires régionales et la crise syrienne, d'ailleurs les plus hautes autorités du pays n'ont pas autorisé au ministère des Affaires étrangères pour ce faire" .
Et d'ajouter : "la présence de l’Iran aux futures réunions sur la Syrie dépendra de la façon dont ces discussions vont se dérouler “soulignant que « l’idée de tenir cette réunion est positive, mais il y a une grande divergence de points de vue".
Il a aussi précisé que "la présence de l’Iran aux futures réunions sur la Syrie dépendrait de processus de déroulement des négociations, et naturellement, l'Iran participera à un dialogue qui s’avère efficace et constructif pour aider au règlement politique de la crise syrienne ".
" Lors de la première réunion sur la Syrie, certains pays, plus précisément l’Arabie saoudite ont fait preuve d’un rôle non-constructif tandis que certains autres pays sont entrés dans des discussions au sujet desquelles il revient en principe au peuple syrien d’en parler et Téhéran ne soutient pas le fait que les autres veuillent décider de l’avenir politique de la Syrie" a-t-il ajouté.
Concernant les initiatives iraniennes et russes pour résoudre la crise en Syrie , le diplomate iranien a indiqué que "Téhéran et Moscou ont des lignes rouges et les deux parties se sont efforcés lors de la réunion de Vienne de faire respecter ce qui a été convenu sur l'avenir politique de la Syrie , et qui se définit dans notre stratégie commune envers la Syrie, et nous avons réussi à la faire adopter par la Déclaration finale".
Il a affirmé que "la politique que certains des pays de la région adopte, à savoir le recours à des éléments terroristes et des actions armées pour renverser un Etat légitime est l'une de nos lignes rouges.. Nous estimons qu'une telle politique est irraisonnable pour Syrie, ni pour aucun autre pays "...
Interrogé sur la possibilité d'une rencontre entre l'Iran et les Etats du golfe Persique, Abdellahian a répondu : "Nous avons des entretiens bilatéraux avec les Etats arabes du Golfe, mais l'idée de tenir des pourparlers généraux entre l'Iran et les pays du Conseil de coopération du Golfe ne s'est pas encore concrétisée malgré l'encouragement de Téhéran pour cette initiative et malgré les efforts déployés par certains pays de la région. La principale raison est les obstacles posées par l'Arabie saoudite qui refuse la main tendue de l'Iran pour un dialogue"..