25-11-2024 03:58 AM Jerusalem Timing

Iran: arrestation de membres d’un réseau d’agents et d’un américano-libanais

Iran: arrestation de membres d’un réseau d’agents et  d’un américano-libanais

KFC Iran a été fermé trois jours après son ouverture.

L’Iran a arrêté un réseau d’agents travaillant pour le compte des Etats-Unis et de la Grande Bretagne.

Selon l’agence iranienne Tasnim, ces agents qui travaillaient dans certains medias et sur les réseaux sociaux ont été capturés par les gardiens de la Révolution (Pasdarans). Leur arrestation a eu lieu à l’issue de plusieurs mois de surveillance de leurs activités .

« Les services de renseignements des Gardiens de la révolution ont arrêté plusieurs membres d'un réseau d'infiltration lié aux gouvernements hostiles occidentaux, qui travaillaient dans les réseaux sociaux et les médias du pays », a annoncé ce mardi la télévision d'Etat iranienne.

Selon l’AFP, citant des agences de presse locales, trois journalistes proches des réformateurs font partie de ceux qui ont été arrêtés.

Dont Issa Saharkhiz, selon l'agence Ilna, qui a été directeur des médias au ministère de la Culture durant la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005).
Il avait été condamné en septembre 2010 à trois ans de prison, pour propagande contre le régime de la République islamique et insulte au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Selon l’AFP, ces derniers mois, il est intervenu régulièrement sur les chaînes en persan des radios BBC et Voix de l'Amérique (VOA) pour critiquer les dirigeants du pays, en particulier le guide suprême.
   
Un autre journaliste arrêté, Ehsan Mazandarani, selon Ilna, dirige le quotidien réformateur Farhikhteghan, qui appartient à l'Université libre islamique, une grande institution privée.

Il avait déjà été arrêté en 2009 lors du mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad pour action contre la sécurité nationale et contact avec des étrangers.
   
Selon l'agence Mehr, proche des conservateurs modérés, une troisième journaliste, Afarine Chitsaz, travaillant au quotidien gouvernemental Iran, a également été arrêtée.

Arrestation d'un américano-libanais

Il est également question de l'arrestation d'un homme ayant la double nationalité américaine et libanaise qui est soupçonné d'avoir des "liens profonds avec la communauté américaine militaire et du renseignement".
   
Cet homme "a de nombreux liens profonds avec la communauté militaire et du renseignement des Etats-Unis", a a rapporté mardi la télévision d'Etat Irib, qui le présente comme Nezar Zaka.
   
La télévision d'Etat a montré plusieurs photos de cet homme en tenue militaire sur une base américaine.

Selon des médias arabes, Zaka est un expert en communications.

En 2013, un journal iranien avait indiqué que Zaka est l'un des fondateurs de l'association des directeurs iraniens mondiaux, qui avait participé à un projet sécuritaire baptisé Pol, et qui est constitue pour de nombreux responsables iraniens une vitrine utilisée par les USA pour s'infiltrer dans la politique iranienne et dans le monde des affaires dans ce pays. 

 
Un homme d'affaires ayant la double nationalité américaine et iranienne a été arrêté début octobre alors qu'il effectuait une visite à Téhéran, selon la presse américaine, portant à quatre le nombre d' Américains d'origine iranienne dont la détention est connue en Iran.
   
Parmi eux figure le correspondant à Téhéran du Washington Post, Jason Rezaian, qui a été arrêté en juillet 2014 et est accusé notamment d'"espionnage".
   
L'Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980.


Et KFC Iran fermé

Toujours en Iran, un restaurant iranien qui imitait la marque de restauration rapide américaine KFC a été fermé à Téhéran sur ordre de la police, ont rapporté mardi les médias iraniens.
   
"La police a fermé le restaurant KFC car il n'avait pas d'autorisation et avait utilisé une fausse licence", a indiqué le site du Club des jeunes journalistes, qui dépend de la télévision d'Etat.
   
L'établissement, qui porte le nom de "KFC Halal" mais n'a aucun lien avec la marque américaine, avait ouvert ses portes il y a seulement trois jours.
   
La possible ouverture de chaînes de restauration rapide américaines, notamment McDonald's et KFC, a donné lieu à un débat public en Iran, où certains médias dénoncent une possible autorisation de l'activité de ces chaînes.
   
"Aucune chaîne de restauration rapide américaine ne possède de restaurant en Iran", a déclaré mardi Ali Fazeli, le président de la Chambre des métiers, cité par l'agence Ilna. "Les produits alimentaires du KFC iranien n'ont rien à avoir avec le KFC" américain, a-t-il dit.

"Conformément aux directives du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, nous ne donnerons aucune autorisation aux marques occidentales dans ce secteur" alimentaire, a-t-il ajouté.

"Les restaurants qui utiliseront des enseignes de fast-food américaines seront immédiatement fermés", a également prévenu un autre responsable de la Chambre des métiers, Mahmoud Shokri.

   
Le nom de McDonald's est bien enregistré en Iran, selon l'agence de presse de l'autorité judiciaire Mizanonline, mais la marque de restauration rapide ne peut pas y avoir d'activité car elle n'est pas inscrite au registre du commerce qui dépend de l'autorité judiciaire.

 

Sources: AFP, Mehr News, Fars News, Tasnim, Al-Alam