Afin d’éliminer son adversaire, tous les moyens sont bons, y compris le recours à la guerre de l’information.
Washington a pris la décision d'accroître les fonds alloués afin de renforcer son influence dans l'espace médiatique dans les pays de l'Eurasie et notamment dans l'Europe du Sud-Est, dont la Russie, a rapporté l'adjoint du chef de département d'Etat américain sur les affaires de l'Europe et de l'Eurasie.
A l'heure actuelle, la Russie n'est plus perçue, aux yeux de la communauté internationale, en tant que pays ennemi mais comme un partenaire fiable et important dans les domaines politique, économique ainsi que militaire, et commence à jouer un rôle de plus en plus important dans l'arène politique.
Cependant, ce scénario ne fait pas partie du plan politique des Etats-Unis, dont les dirigeants viennent de se rendre compte que le monde d'aujourd'hui est multipolaire.
Afin d'éliminer son adversaire, tous les moyens sont bons, y compris le recours à la guerre de l'information. Ainsi, pour l'année financière 2016, qui a débuté aux Etats-Unis le 1er octobre, les sommes allouées au financement de la société civile et aux médias dans les pays de l'Eurasie, et notamment dans l'Europe du Sud-Est, dont la Russie, augmenteront à 26% par rapport à l'année précédente, pour atteindre 83 millions de dollars, a déclaré Benjamin Ziff, adjoint du chef de département d'Etat américain sur les affaires de l'Europe et de l'Eurasie, lors d'une audience au comité du Sénat sur les affaires étrangères du Congrès US.
Le diplomate a fièrement souligné que ces dépenses ont été prévues aux crédits budgétaires du président américain Barack Obama pour "ce secteur" des budgets des ministères du département d'Etat. Il a également ajouté que cet argent serait destiné non seulement aux activités dans l'espace médiatique russophone mais également, par exemple, dans "les Balkans de l'ouest".
M. Ziff a terminé son intervention en appelant le législateur à ne pas ménager le portefeuille de la propagande, car les dépenses de ce type sont la garantie du maintien de l'ordre mondial actuel.
L'argent des contribuables américains porte ses fruits. Ainsi, dès que l'armée de l'air russe a entamé son opération militaire contre l'Etat islamique en Syrie, plusieurs médias occidentaux lancé une campagne antirusse de grande envergure.
Le jour même où le gouvernement russe a entamé une opération aérienne contre les terroristes en Syrie, l'ONG "Casques blancs" ainsi que de nombreux médias occidentaux ont inondé le Web de fausses informations, tout en accusant la Russie de ne pas cibler les sites militaires de l'EI et leurs centres de communication, mais des civils syriens et des représentants de l'opposition modérée.
Ainsi, l'ONG en question a publié sur son compte Twitter une photo représentant une petite fille syrienne prétendument blessée et couverte de sang, ainsi que bon nombre de ses concitoyens au cours des frappes aériennes russes du 30 septembre.
Cependant, la falsification a aussitôt été mise au jour: des utilisateurs de Twitter ont découvert que la photo avait été prise le 25 septembre 2015, soit cinq jours avant les bombardements en question.
"Les accusations portées contre l'Armée de l'air russe, en lien avec la mort de civils, notamment d'enfants, est une question à part. Là, c'est le comble. Ce n'est qu'une propagande mal dissimulée. Si on nous montre un gamin qui se cache des bombardements russes en essayant d'apporter du pain à sa famille, dans ce cas-là, faites-nous voir un garçon dont les parents ont été décapités par des terroristes de l'EI", a fustigé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.