Selon Téhéran, seul le peuple syrien a le droit de décider qui sera son président
L'Iran refuse toute coopération avec les Etats-Unis sur la Syrie, a déclaré mercredi Ali Akbar Velayati, le conseiller pour les affaires internationales du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
"L'Iran n'a et n'aura aucune coopération directe ou indirecte avec les Etats-Unis" sur la Syrie, a déclaré M. Velayati, interrogé sur des rumeurs d'une telle coopération, selon l'agence officielle Irna.
Téhéran n'acceptera de solution à la crise syrienne que lorsqu'elle "aura été approuvée par la Syrie" elle-même, a-t-il ajouté en recevant à Téhéran le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, selon l'agence.
"La République islamique a été le seul pays qui a défendu la Syrie depuis le début de la crise. Ensuite (...) l'Irak, le Hezbollah (libanais) et la Russie l'ont rejointe", a-t-il dit, ajoutant: "Aujourd'hui, ce groupement a la haute main dans la région car il lutte dans les faits contre le terrorisme".
M. Moqdad s'est félicité de son côté des "victoires importantes" de l'armée syrienne ces derniers jours "sur différents fronts", faisant état d'"une grande aide de l'Iran pour lutter contre le terrorisme", d'un "rôle important des forces du Hezbollah et un soutien important des forces russes".
Dix-sept pays, dont la Russie, les Etats-Unis et l'Iran, se sont réunis vendredi à Vienne pour examiner les possibilités d'un règlement politique du conflit qui fait rage en Syrie depuis plus de quatre ans.
La conférence a appelé "l'ONU à réunir des représentants du gouvernement et de l'opposition syrienne pour un processus politique conduisant à une transition crédible, inclusive et non sectaire suivie par une nouvelle constitution et des élections".
Les pourparlers ont cependant achoppé sur de nombreux points dont le principal est le sort de M. Assad.
Les puissances occidentales et les monarchies arabes exigent le départ du président syrien, et lui refusent même sa candidature.
"Le peuple syrien doit déterminer son avenir lui-même et rien ne doit lui être imposé" de l'extérieur, a déclaré pour sa part le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a également reçu M. Moqdad, selon Irna.
Avec AFP