le nombre des tués est entre 6 et 10 selon un bilan encore provisoire.

Un attentat dans la localité libanaise de Aarsale aux confins avec la Syrie a tué entre 6 et 10 personnes, selon des estimations divergentes et blessé 18 autres, dont des religieux syriens.

L’attentat a lieu à proximité du siège du Comité des ulémas du Qalamoune, une instance syrienne qui fait partie du front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie.

Les versions sur ses causes diffèrent : certaines sources assurent que l’explosion est due à un suicidaire à la ceinture piégée. Des sources sécuritaires de cette localité située au nord-est du Liban ont indiqué que le suicidaire était à bord d’une moto piégée, qui contenait 25kg d’explosifs et qui a été déposée à proximité du bureau de ce comité.

L’explosion a eu lieu au moment d’une réunion qui regroupait d’importants religieux du Comité en question, indique l’agence officielle Ani.

Parmi les tués figurent le chef du Comité des ulémas du Qalamoune, cheikh Othmane Mansour, connu pour ses positions fortement hostiles à Daesh, qu’il critiquait ouvertement dans la ville. Ainsi que 5 autres religieux: cheikh Ali Bakkour, cheikh Ali Rachak, cheikh Khaled Hammoud, cheikh Omar Abdallah al-Halabi, (48 ans), cheikh Fawzi Ali Al-Arrabi.

Les lambeaux d’un cadavre déchiqueté ont également été retrouvés et pourraient être ceux de l’auteur de l’attentat.

 

Bien entendu c’est Daesh qui a été le premier à avoir été suspecté d’être derrière cette attentat, d’autant que les différends entre ces deux frères ennemis, nés du wahhabisme salafiste battaient leur plein dans la ville.

Ils s’était traduits dernièrement par l’attentat contre le tribunal religieux qui relève du front al-Nosra , et la tentative de faire exploser la maison de l’un des notables de Aarsale . Sans oublier les innombrables habitants qui ont été liquidés pour avoir enfreint les directives de Daesh.

La commission chargée de suivre l’affaire des militaires kidnappés a assuré pour sa part qu’aucun de ses médiateurs n’a été visé dans l’attaque de ce jeudi, qui risque fort de se renouveler.

Or, selon le site d'information libanais al-Hadath News, la réunion qui se tenait entre les religieux du front al-Nosra discutait du sort d'une vingtaine de militaires libanais qui ont été pris en otage aussi bien par le front al-Nosra que par Daesh dans cette région, durant l'été 2014.

Des dibergences avaient dernièrement éclaté entre les deux milices sur cette question, et le Nosra semblait afficher une position plus souple en vue de les libérer.