Selon le numéro deux du Hezbollah, jamais les divergences dans la région n’ont été communautaires ou sectaires.
Le vice-secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Kassem a assuré que les divergences qui entachent les relations entre les différents Etats, partis ou forces politiques dans le monde arabe et musulman sont toutes d’ordre politique et pas du tout confessionnel
« Les Etats-Unis sont-ils sunnites et les Russe chiites », s’est-il interrogé non sans ironie, dans l’intervention qu’il a prononcée à Beyrouth, durant une rencontre au sein du Conseil supérieur pour le rapprochement entre les écoles islamiques.
Et le numéro deux du Hezbollah de poursuivre : « la plupart des divergences ont lieu entre des pays qui appartiennent a une même école islamique, comme c’est le cas avec l’Egypte, la Libye, la Turquie et la Tunisie et autre. Ce qui constitue une preuve que les divergences sont d’ordre politique. Alors qu’en même temps, à l’insu de toutes les disparités qui les différencient les uns des autres, il y a une convergence sur la résistance et la lutte contre Israël entre le Hezbollah et les factions palestiniennes, qui sont tous prêts à tous les sacrifices et entretenir la coopération la plus ferme pour une seule cause, celle d’al-Quds et de la Palestine ».
Selon cheikh Kassem, « les Occidentaux et certains responsables arabes utilisent les – confessionnels parce qu’ils sont incapables de propager d’une autre façon leur idéologie. Alors ils trompent les gens simples et les trainent vers la discorde sectaire ».
Il s’est interrogé avec sarcasme : « Les Etats-Unis sont-ils sunnites et les Russes Chiites ? Ou alors chacun d’entre eux adoptent les positions politiques auxquelles il adhère et édifie ses alliances à leur lumière ».
Sur les évènements syriens, il a expliqué : « ce qui se passe en Syrie est une destruction d’un Etat qui soutient la Resistance contre l’occupation sioniste et qui fait part du projet de la résistance dans la région. Le but en est d’y installer un Etat qui puisse admettre Israël et qui prend part au projet américain et israélien », a-t-il ajouté.
Cheikh Kassem a conclu son allocution en abordant la crise au Liban : « nous nous sommes mis d’accord au Liban sur le dialogue entre le Futur et le Hezbollah et il se poursuit, quand bien même il ne réalise que le strict minimum, celui de réduire la tension. Sachant que nous espérons qu’il peut réaliser mieux que cela. Nos divergences avec eux sont politiques, sur la façon de diriger le pays, les positions à prendre sur ce qui se passe autour de nous, et sur la façon d’aller de l’avant avec la résistance. Jamais nos divergences n’ont été d’ordre communautaire, et elles ne le seront jamais dans l’avenir ».
« Car, de notre point de vue, les divergences sectaires ne sont pas permises, ni avec eux, ni avec les autres d’ailleurs », a-t-il conclu.