Selon Martin Schulz, le président du Parlement européen en visite à Téhéran
Un "chapitre déterminant" va s'ouvrir dans les relations entre l'Union européenne (UE) et l'Iran après l'application de l'accord nucléaire du 14 juillet entre ce pays et les grandes puissances, a déclaré samedi à Téhéran Martin Schulz, président du Parlement européen (PE).
"Nous en sommes à l'étape de la mise en œuvre de l'accord. Après s'ouvrira un chapitre déterminant dans les relations entre l'Iran et l'UE qu'il n'y a pas eu pendant des décennies, tant dans les domaines commerciaux, politiques et culturels", a affirmé M. Schulz lors d’une conférence de presse avec Ali Larijani, président du Parlement iranien.
L'UE a adopté le 18 octobre le cadre législatif pour la levée de ses sanctions économiques et financières contre l'Iran, en vertu de l'accord nucléaire, sous réserve que Téhéran remplisse un certain nombre d'obligations pour démanteler certaines installations et réduire ses stocks de combustible nucléaire.
Les Etats-Unis ont également commencé le même jour à préparer la suspension de leurs sanctions contre l'Iran.
La visite de Martin Schulz, à l'invitation du Parlement iranien, est la première d'un président du PE en Iran. Lors de son court séjour d'une journée, il doit rencontrer le président Hassan Rohani ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
M. Schulz a estimé que l'Iran jouait "un rôle majeur" pour "la stabilité régionale", tout particulièrement en Syrie.
Alors que l'avenir du président syrien Bachar al-Assad divise les puissances occidentales qui s'opposent à son maintien et la Russie et l'Iran qui soutiennent son régime, M. Larijani a estimé que "la question de la Syrie n'est pas une question d'individu".
Selon lui, "un plan doit être conçu pour créer une région débarrassée des mouvements terroristes et criminels et par conséquent, réduire les problèmes graves dans la région à une personne est une erreur stratégique".
L'Iran est le principal soutien régional du pouvoir syrien et appuie les frappes menées par la Russie contre les groupes armés qui lui sont hostiles dont les deux frères ennemis d’Al-Qaïda, Daesh et le front al-Nosra. Il fournit une aide financière et militaire importante à Damas et a considérablement augmenté le nombre de ses conseillers militaires sur le terrain.